À Milan, 10 000 jeunes marchent pour le climat… et leur avenir

Milan (Italie), reportage

Depuis les couloirs du métro de Milan, on entend déjà les jeunes militants de la Marche pour le climat entonner leurs slogans. « Qui ne saute pas est Cingolani, eh ! » scandent-ils à l’encontre du ministre italien de la Transition écologique, Roberto Cingolani. Il est 9 h 30 et le cortège, organisé par le groupe local de Fridays For Future (le mouvement lancé en 2018 par Greta Thunberg), s’apprête à quitter le château des Sforza, au centre de la ville.

Vendredi 23 septembre, les jeunes du monde entier ont été appelés à se mobiliser pour le climat. En Italie, plus de 60 villes participent à l’événement. Hasard du calendrier : la manifestation se tenait deux jours avant les élections législatives anticipées du 25 septembre. « C’est un moment très fort pour souligner qu’aucun parti n’a un programme climatique suffisamment ambitieux et pour exprimer toute la colère des jeunes qui ne sentent pas représentés », explique Cecilia Fiacco, une étudiante en Lettres de 19 ans et militante de Fridays For Future.

Parmi les jeunes présents, beaucoup n’ont pas encore l’âge de voter. Pour Alex, une lycéenne de 16 ans, participer à cette manifestation c’est donc « un premier engagement politique important, une prise de position pour le futur que nous voulons », explique-t-elle. Et en ce qui concerne le climat, le futur, justement, ne la rassure pas. « Les fondations qui sont mises en place sont fragiles. Quand ce sera à notre tour d’être adultes, rien n’aura été préparé », déplore-t-elle.


Cecilia Fiacco, militante Fridays For Future.

Pour Serena Vitucci, militante de Fridays For Future, c’est le présent qui inquiète : « Les effets du changement climatique sont déjà là », assure l’enseignante de 28 ans. Pour preuves : les catastrophes environnementales qui ont frappé de plein fouet l’Italie cet été, comme l’effondrement du glacier de la Marmolada dans les Dolomites, les nombreuses inondations, ou encore la sécheresse dans le Nord du pays. « Je me rappelle encore ma mère qui s’émerveillait dès qu’il pleuvait, comme si c’était une chose étrange », raconte Alessia, une lycéenne de 16 ans venue de Monza, près de Milan, avec ses amies.

« Alors on s’est dit pourquoi pas agir nous aussi ? » 

Face à l’urgence, Fridays For Future a présenté un agenda en cinq points contre la crise climatique et sociale. Parmi les mesures : la gratuité des transports publics locaux. « Milan se dit à l’avant-garde…

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Auteur: Caroline Bordecq Reporterre