À Montpellier, est-ce que “Gaza” est devenu un gros mot ?



L’Agora de la danse, à l’arrêt de tram Louis Blanc, à Montpellier, affiche une annonce pour le festival Montpellier Danse. (« Le Poing »

Le festival de danse de Montpellier assure que sa prochaine édition sera affectée par la gravité du contexte géopolitique. Mais dans les discours des responsables, la situation à Gaza semble ne pas en faire partie

Il faut bien tendre l’oreille. Lorsque quelqu’un développe un propos, souvent, ce qu’on n’entend pas dans sa bouche a autant d’importance que les mots qu’il prononce effectivement. C’est quasiment psychanalytique. On en a vécu une démonstration troublante ce mercredi 20 mars 2024 à Montpellier. Cela au cours d’une conférence de presse tenue pour annoncer la programmation de la prochaine édition du festival Montpellier Danse (22 juin – 6 juillet).

Il faut d’abord savoir qu’une conférence de presse de ce genre a un côté très officiel, très institutionnel. À la tribune ne siégeaient que des hommes blancs importants, souvent encravattés. Seules deux artistes ont pris la parole, deux femmes, maintenues physiquement au pied de cette tribune. Sur celle-ci, le directeur du festival, Jean-Paul Montanari, était accompagné de Michaël Delafosse, maire-président de la Métropole de Montpellier, du conseiller régional Christian Assaf représentant Carole Delga, du Directeur régional des affaires culturelles Michel Roussel, et son prédécesseur Didier Deschamps (lequel est devenu président dudit festival depuis qu’il a pris sa retraite de haut fonctionnaire).

Les discours se sont enchaînés. La tonalité d’ensemble a consisté à souligner le rôle de rempart dévolu à la culture, alors que les horizons politiques, et géopolitiques, se sont lourdement chargés de menaces. À ce propos, Christian Assaf a évoqué ce qui se déroule en Ukraine, ou bien en Israël et à Gaza. Mais cela aura été l’unique occasion d’entendre…

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Auteur: Le Poing