À Montpellier, la mobilisation anti-pass continue de s’étoffer

Il y avait encore une fois beaucoup de monde à Montpellier pour cette huitième journée de contestation du passe sanitaire. Des milliers de personnes se sont réunies à 14h sur la place de la Comédie et ont écouté un long cycle de prises de paroles sous le soleil encore chaud de cette fin d’été. Comme la semaine dernière, celles-ci se sont montrées bien plus riches et pondérées que les discours qui se tenaient lors des premières mobilisations montpelliéraines, lorsqu’un leadership douteux phagocytait l’espace aux côtés de militants d’extrême-droite.

Ainsi de l’harangue tenue par les Gilets jaunes de Gignac, à la fibre fermement anticapitaliste, et qui a ouvert l’espace des revendications à la question sociale qui se cache derrière le passe sanitaire, et les réformes néolibérales qui vont continuer d’aggraver la crise pour les plus fragiles économiquement. Ou de celle d’un militant de l’ARM qui a prôné l’auto-organisation du prolétariat autour d’assemblées populaires. Du témoignage d’une soignante qui bientôt n’exercera plus, et alerte sur le délitement de la santé publique et du moral des soignant·es.

Des organisateurs envoient quelques clins d’oeil aux photographes présents, remerciés pour leur couverture du mouvement, mais aussi au média Le Poing, qui a récemment publié une série d’entretiens bruts de décoffrage avec des participant·es de cette mobilisation. Précision est faite de la non radiation de l’ordre des médecins de Denis Agret, figure controversée du mouvement anti-masques/antivax. Toutefois, les orateurs et oratrices prennent un soin tout particulier à ne pas opposer vacciné·es et non-vacciné·es, appelant au respect du choix individuel de chacun·e et pointant d’un doigt accusateur la politique clivante et stigmatisante menée par le gouvernement dans sa gestion de la crise sanitaire. On s’inquiète ainsi de l’obligation vaccinale décrétée récemment en Nouvelle-Calédonie, craignant qu’elle ne s’applique successivement en métropole.

À presque 15h, le cortège impatient se met en route alors que les prises de paroles se terminent à peine, et entame la désormais traditionnelle montée vers la Pref’, qui inaugure le parcours imposé chaque semaine par le préfet de l’Hérault Hugues Moutouh. Si plusieurs mobilisations anti-pass étaient déjà parties en manif sauvage, notamment sous l’impulsion parfois difficile de militants anticapitalistes ou de Gilets jaunes, scindant le cortège en deux, ce dernier a ce samedi pris de lui-même…

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Auteur: Jude Mas