Sur la place de la Comédie, quelques dizaines de personnes manifestaient ce dimanche 23 mars leur soutien à la révolte turque qui s’est déclenchée il y a quelques jours après l’arrestation et l’emprisonnement du maire d’Istanbul et principal rival du président Erdogan.
« Justice, démocratie et liberté pour les peuples de Turquie » : c’est sous une banderole grimée de ce slogan que ce sont retrouvé-es quelques dizaines de soutien à la révolte turque, ce dimanche 23 mars en milieu d’après-midi sur la Comédie.
Le maire d’Istanbul, Ekrem Imamoglu, a été placé ce dimanche 23 mars 2025 en détention provisoire par un tribunal, pour « corruption », le juge ayant rejeté l’accusation de « terrorisme ».
Membre du CHP (parti républicain du peuple, nationalistes kémalistes et laïcs classés au centre-gauche), Ekrem Imamoglu était en passe d’annoncer sa candidature à la prochaine présidentielle, pour laquelle il était perçu comme le principal rival de l’AKP d’Erdogan (parti de la justice et du développement, nationaliste et islamo-conservateur, qui gouverne actuellement avec l’extrême-droite)
Selon une déclaration transmise, samedi, par la municipalité de la métropole turque, (l’ancien) maire d’Istanbul a dénoncé des « accusations immorales et sans fondement (…), allant des rapports fabriqués au calendrier des enquêtes, [qui] visent à saper ma réputation et ma crédibilité ».
Depuis plusieurs années, des maires de différentes villes, d’abord issus de la gauche kurde (un peuple majoritaire dans l’est du pays, en lutte depuis des décennies pour ses droits culturels et une forme d’auto-détermination), puis du CHP, sont régulièrement emprisonnés pour des motifs similaires, avant d’être remplacés par des administrateurs nommés par l’État.
D’importantes manifestations ont lieu depuis plusieurs jours…
Auteur: Le Poing