À Niort, le procès hautement politique des militants antibassines


En septembre, au premier jour d’un procès déterminant et qui visait neuf militants antibassines, il faisait une chaleur étouffante. Près de trois mois plus tard, après un report ayant fait polémique, c’est dans un froid saisissant que la seconde partie de ce procès se déroule. Les neuf prévenus se sont rassis au même endroit, dans la plus grande salle du tribunal judiciaire de Niort. Étaient jugés Julien Le Guet, porte-parole de Bassines Non Merci, Benoît Jaunet et Nicolas Girod membres de la Confédération paysanne, David Bodin, secrétaire fédéral de la CGT 79, Hervé Aguin de Solidaires 79, Joan Monga et Nicolas Garrigues des Soulèvements de la Terre ainsi que Sébastien Wyon, éleveur de chèvres et Nicolas Beauvillain, intermittent du spectacle. Ils sont accusés d’infractions très diverses mais toutes liées à leur rôle au sein des mobilisations contre les mégabassines de ces deux dernières années.


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C’est pour justifier ce côté fourre-tout que le procureur Julien Wattebled a demandé au tribunal de ne pas regarder le dossier « fait par fait, mais dans sa globalité », car, selon lui, « tout contribue à la gravité des faits : l’organisation de manifestation interdite, les vols, les dégradations, les tags participent au climat délétère, au climat de terreur installé depuis des années ».

Le terme « terreur » est lâché. Le procureur fustige cette « désobéissance civile qui induit que la transgression des lois pourrait être justifiée par un intérêt supérieur. » Alors qu’aucune infraction liée aux violences de la manifestation à l’encontre des forces de…

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Auteur: Nadia Sweeny