Aéroport d’Orly, jeudi 14 décembre 2023. Il fait encore froid en cette matinée et les voyageurs s’entassent devant les boulangeries pour prendre leur café. Au milieu de cette effervescence au bilan carbone élevé, Elsa Faucillon, députée des Hauts-de-Seine pour la Nupes (PCF), arrive avec une de ses collaboratrices, Assia Hebbache. « Je n’ai pas pris l’avion depuis plus dix ans », explique en rigolant la députée, avant de relancer « et ce n’est pas près d’arriver à nouveau ». Car aujourd’hui, Elsa Faucillon n’est pas à Orly pour prendre un vol vers une destination touristique.
« C’est tout au fond du terminal, je crois », lance-t-elle, en regardant à droite et à gauche. Arrivée à l’extrémité du terminal 4, loin de voyageurs, elle se retrouve devant un panneau « Accès ZA ». Derrière cet acronyme, qui veut dire zone d’attente, se trouve une petite salle où sont placés les exilés pour une durée maximale de 26 jours. Pour y accéder, il faut se présenter au téléphone devant un accueil vide. Elsa Faucillon fait valoir son droit de visite de parlementaire. Politis l’accompagnera tout le long.
Une fois les vérifications faites, nous sommes escortés dans les locaux de la police aux frontières, la PAF. À l’entrée, la salle d’attente rudimentaire avec des bancs en bois est vide. La température est élevée. « Il fait super chaud ici », lance la collaboratrice de la députée. Le long du couloir qui mène à un bureau, une plaque Frontex est affichée sur un mur. C’est l’agence européenne de gardes-frontières et garde-côtes. En juillet 2023, la médiatrice de l’Union européenne a ouvert une enquête contre elle, après le naufrage d’un navire d’exilés faisant environ 500…
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Auteur: Maxime Sirvins