Quel bel après-midi pour faire la guerre à la justice. Sur la place Vauban, dans le très chic 7e arrondissement de Paris, un soleil de plomb, une nuée de drapeaux français et quelques milliers de militants venus soutenir cette candidate « empêchée », cette victime d’un système politico-judiciaire à la solde de l’extrême gauche, celle qui se retrouve stoppée net dans son accession à l’Élysée à cause d’un simple « différend administratif ». Condamnée dans le procès des assistants fictifs du Rassemblement national (RN) à quatre ans de prison, dont deux ferme, 100 000 euros d’amende et, surtout, cinq ans d’inéligibilité avec exécution provisoire, Marine Le Pen organise la riposte.
Rendez-vous était donné ce dimanche 6 avril, au pied de l’hôtel des Invalides. Mot d’ordre : « Sauvons la démocratie. » « La démocratie a tremblé lundi dernier car la seule candidate à même d’incarner un changement dans le pays risque de ne pas pouvoir se représenter : c’est un procès politique et non judiciaire », affirme entre deux selfies Laure Lavalette, députée RN du Var. « Que ça plaise ou non, Marine Le Pen représente des millions de Français dans le pays. Et ça, c’est une réalité démocratique qui ne peut pas être empêchée », prévient Julien Odoul, député de l’Yonne, porte-parole du parti, et condamné le 31 mars à huit mois de prison avec sursis et un an d’inéligibilité sans exécution provisoire. « Une indignation populaire et légitime se lève dans le pays. »
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Une indignation populaire, vraiment ? Alors que l’heure du début des prises de parole se rapprochent, la place Vauban est plutôt clairsemée. Seule une petite moitié de l’espace est…
Auteur: Lucas Sarafian