À Paris, une marche des fiertés remontée « contre l’internationale réactionnaire »

Faire résonner jusqu’à Washington et Budapest des slogans dénonçant « l’internationale réactionnaire » : la « marche des fiertés » annuelle de Paris pour la défense des droits des personnes LGBT s’est déroulée samedi après-midi 28 juin sur une tonalité très politique. Si les chars bariolés, les maquillages et les tenues colorées rappellent le caractère jovial de ce défilé annuel qui a traversé la capitale de la rue de Rivoli à Nation par une température caniculaire, les organisateurs avaient moins le cœur à la fête lors de leur prise de parole avant le départ.

« Une internationale réactionnaire »

« Nous sommes dans un contexte menaçant, politiquement terrible. Pour la première fois depuis des années nos droits sont réellement en danger », a affirmé au micro la présidente de SOS Homophobie, Julia Torlet, micro à la main près du musée du Louvre. « Il est nécessaire de nous rassembler, tous, lesbiennes, queers, intersexe, trans, gay… », a-t-elle ajouté. « Le danger est là. Une internationale réactionnaire arrive sous nos yeux, aux États-Unis, en Hongrie, en Italie, en Russie », a lancé le représentant de l’association Aides. Ce mot d’ordre – « contre l’internationale réactionnaire » – également repris sur la banderole de tête du cortège où figuraient de nombreux drapeaux et ballons arc-en-ciel.

Au-delà des thèmes retenus pour cette journée annuelle (migrants, personnes transgenres, santé), la marche parisienne a été rattrapée par des tensions liées au contexte international – déclarations de Donald Trump aux États-Unis, interdiction de la « Pride » à Budapest. Tensions liées aussi à une affiche jugée clivante par certains ou la venue annoncée mais dénoncée par les organisateurs d’un collectif identitaire, Eros, se présentant comme un organe de lutte « contre les dérives idéologiques woke et LGBT ».

Un contexte difficile

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Auteur: La Croix (avec AFP)