A Pertuis, une maison occupée contre le projet d'extension de la Zone d'Activité

À quelques kilomètres au nord d’Aix-en-Provence, dans un Luberon marqué par des écarts de richesse extrême, au milieu de la plaine de la Durance où les PDG de grandes industries ont établi leurs précarrés, détruisant peu à peu le cadre de vie local à cause notamment du prix vertigineux de l’immobilier, la commune de Pertuis (84) a planifié d’agrandir sa zone d’activité économique de 86 Ha. Celle-ci compte s’établir en lieu et place de terres agricoles très fertiles, nivelées et irriguées par un complexe mais très efficace système gravitaire et dont 90% sont cultivées actuellement. Le maire Roger Pellenc, sorte d’homme d’affaire aux manettes de la ville est l’instigateur de ce projet mortifère. En effet, il entend bien agrandir son activité industrielle en s’octroyant 30 hectares de la future zone.

Différents collectifs se sont unis pour y faire face et les derniers mois ont été jalonnés de mobilisations sur les terres menacées. Un des objectifs de ces rassemblements a été de mettre en culture une des parcelles de la zone en y plantant des patates. Plus de 500 personnes sont venues pour la plantation et pour préparer la suite de la lutte lors de cinq grands rassemblements d’entretien de la culture. Les terres de pertuis ont accueilli des collectifs en lutte venus du Briançonnais, du Var, de Marseille et même les Zapatistes du Chiapas lors de la dernière manifestation. Récoltée au mois d’Août la production est partie alimenter les réseaux de soutien alimentaires de Marseille à Briançon. Cette culture a montré l’intérêt de préserver ces terres précieuses et a permis d’expérimenter, le temps de quelques journées, une agriculture plus désirable, collective, populaire et partageable. Ces actions s’inscrivent surtout dans une stratégie d’occupation festive, qui ont ancré la lutte dans son territoire et rassemblé toutes les personnes impliquées afin qu’elles se rencontrent et donnent corps à cette mobilisation.

La première saison de culture s’est achevée en aout. Nous nous sommes tous.tes retrouvé.es ce samedi 27 novembre pour relancer une nouvelle plantation de fèves et de blé sur des parcelles voisines. Nous avons souhaité donner une suite à cette stratégie d’occupation de terres. Cependant, ces derniers mois nous ont montré à quel point nous avions besoin d’habiter ce territoire d’une manière beaucoup plus pérenne.
Aussi, il a été décidé d’occuper une des maisons promises à la démolition. Certaines personnes y…

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Auteur: lundimatin