A Pertuis, une ZAP a été créée pour sauver 86 ha de terres fertiles

Petite commune du Vaucluse, Pertuis est le théâtre d’une lutte acharnée pour le vivant. Depuis plus de trois ans, des centaines de personnes s’y opposent à l’extension d’une zone d’activités économiques, qui menace d’artificialiser 86 hectares de terres agricoles très fertiles. Le 24 novembre, des militants ont investi une maison en passe d’être démolie, pour y créer un lieu de résistance ouvert au public, base de futures mobilisations.

Baignée des eaux de la Durance, affluent du Rhône, la plaine où se trouvent les hectares promis au béton se compose de terres alluvionnaires très fertiles, traversées en leur milieu par une longue bande de bâtiments industriels : la zone d’activités économiques (ZAE) de Pertuis.

S’étalant au sud de la commune, presque jusqu’à la rivière, ces surfaces bétonnées couvrent 90 hectares et accueillent des dizaines d’entreprises et de commerces. C’est sur les terres agricoles qui se situent de part et d’autre de la ZAE actuelle que doit rogner la future extension, destinée à alléger la pression foncière pesant sur les autres zones commerciales de la région.  

Longtemps resté à l’état d’ébauche, ce projet d’étalement urbain a connu une accélération récente, sous l’impulsion conjointe de la Métropole Aix-Marseille-Provence, son porteur, de la municipalité de Pertuis et de la préfecture de Vaucluse.

De 2009 à 2016, plusieurs aménagements réglementaires sont venus classer les terrains convoités en « secteur stratégique à rayonnement métropolitain » ; cette procédure a ensuite permis à l’Établissement public foncier PACA, agissant pour le compte de la Métropole, de demander une déclaration d’utilité publique (DUP) à la préfecture.

Accordée le 25 juin 2020, la DUP a ouvert la voie à la constitution d’une réserve foncière. Au nom de « l’intérêt général », les terrains et les habitations des 86 hectares peuvent désormais être acquis par l’établissement foncier, bien décidé à faire usage de son droit d’expropriation.

Le projet d’extension de la zone d’activité

Quoi qu’en disent les conclusions de l’enquête publique, favorables à la DUP, le projet d’extension de la ZAE subit, depuis quatre ans, une opposition aussi massive que structurée de la part de la population, qui refuse de sacrifier des terres fertiles et possiblement nourricières à la « croissance ».

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Auteur: Augustin Langlade