À Paris, dans le Ve arrondissement, une montagne peuplée d’irréductibles élèves continue de s’opposer à l’homme le plus riche du monde. Vers 8 heures 30, ce jeudi 9 novembre, une cinquantaine d’étudiants et anciens étudiants de Polytechnique se sont rassemblés devant la Boîte à claque, ce bâtiment classé détenu par la prestigieuse école militaire, nichée au sommet de la montagne Sainte-Geneviève, pour s’opposer « au délire pharaonique » de Bernard Arnault.
Depuis quelques années, le P.-D.G. de LVMH a jeté son dévolu sur cette enceinte historique où trône, entre autres, un immense tilleul érigé devant un jardin public. La multinationale du luxe se propose d’être le mécène d’un projet de refondation qui vise à transformer la Boîte à claque, où était hébergée l’association des anciens élèves de Polytechnique, en un majestueux centre de conférences international. Pose de verrières massives, excavation de centaines de mètre cube de terre pour construire un amphithéâtre alors qu’il en existe déjà un à quelques pas de là, transformation du Jardin Carré de 9 000 m2 : le chantier qu’exige cette infrastructure est titanesque.
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Et le risque de voir un groupe privé s’immiscer dans un lieu public de savoir pour ses seuls intérêts commerciaux est, lui aussi, important. D’autant plus quand le directeur stratégique de LVMH, Jean-Baptiste Voisin, a été longtemps… le secrétaire général de l’association des anciens élèves de Polytechnique. Un mélange des genres qui vire au conflit d’intérêts. Grâce à la mobilisation des étudiants rassemblés en collectif, mais aussi au soutien d’élus locaux, comme Émile Meunier (groupe écologiste) et Anne Biraben (Les…
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Auteur: Hugo Boursier