L’affaire de Courbevoie nous a plongés au tréfonds de la barbarie. Parce que c’est un viol, parce que les violeurs, comme la victime, sont des gamins, et parce que l’antisémitisme en est la cause. Il n’y a pas de hiérarchie possible dans cet énoncé. Tout se mêle pour provoquer l’effroi. L’horreur est telle qu’elle aurait dû décourager toute tentative d’exploitation politique. La France n’est pas ce pays où des préadolescents violent des jeunes filles juives. Il n’a pourtant pas fallu longtemps pour qu’un ministre, Éric Dupond-Moretti, franchisse le pas qui mène à « l’extrême gauche », puisque c’est ainsi que la droite macronienne désigne le Nouveau Front populaire.
Plusieurs candidats du Rassemblement national sont là pour nous rappeler la filiation entre l’extrême droite et Édouard Drumont ou Henry Coston.
Le 17 juin, le garde des Sceaux a même pris part à une manifestation « contre l’antisémitisme » qui n’a pas tardé à se transformer en un vulgaire meeting d’extrême droite où l’on hurlait « gauchosdehors », « Hollandeordure », « Mélenchonenprison ». Dans le discours d’un gouvernement aux abois, l’antisémitisme, c’est la gauche. Prétexte à cet amalgame, une petite phrase du fondateur de La France insoumise (LFI), qui avait jugé, début juin, que « l’antisémitisme en France est résiduel ».
Un déni de réalité et une faute morale quand on recense cinq cents actes antisémites depuis l’attaque du Hamas, le 7 octobre 2023. Mais comment s’autoriser, comme l’a fait Dupond-Moretti, à établir un lien entre le viol de Courbevoie et les propos de Mélenchon ? L’électoralisme est partout. Et peut-être plus encore du côté du ministre que de celui du fondateur de LFI.
« Antisémitisme contextuel »
Résultat de cette propagande, et aussi des petites phrases mélenchoniennes qui…
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Auteur: Denis Sieffert