À quand une taxation des transactions financières en Europe ?

La taxe sur les transactions financières en Europe est un véritable serpent de mer. Proposée depuis 2010, elle se heurte à de multiples obstacles, en dépit de certains soutiens de poids, comme l’ex-président de la Commission européenne José Manuel Barroso ou encore la chancelière allemande Angela Merkel. Cette taxe mettrait la finance à contribution en prélevant 0,1 % sur chaque transaction, et 0,01 % sur les obligations ou le trading haute fréquence.

En 2012 déjà, les députés européens votaient massivement en faveur d’une TTF européenne. À l’époque, l’idée était que tous les marchés, tous les acteurs et tous les produits financiers soient soumis à cette taxe. Cependant, au cours des dernières années, le lobby financier a réussi à étouffer petit à petit ce projet.

À l’occasion des négociations du budget de l’Union européenne pour les sept prochaines années à venir, ce sujet est remis sur la table par l’eurodéputé européen Pierre Larrouturou, qui siège avec les socialistes démocrates à Bruxelles. Celui-ci a entamé une grève de la faim le mercredi 28 octobre pour alerter les citoyens sur cet enjeu financier important.

« C’est le moment d’utiliser les outils à notre disposition, et notamment cette taxe, pour financer la transition écologique et la justice sociale »

« Tout est prêt techniquement pour mettre en place cette taxe qui pourrait rapporter 57 milliards d’euros. 70 % des citoyens y sont favorables. Mais les lobbies financiers bloquent toute négociation. Il faut qu’un lobby citoyen se lève pour dire que ce n’est plus acceptable », a-t-il déclaré lors d’une conférence sur ses réseaux sociaux le 2 novembre.

Pierre Larrouturou assure être soutenu par 70 % des députés, comme David Cormand (EELV) ou Manon Aubry (LFI). Il a également reçu le soutien de personnalités de la société civile, comme le philosophe Edgar Morin, Adélaïde Charlier de Youth for Climate ou…

Auteur: Reporterre
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