A quoi ressemblerait une guerre contre la Russie — Scott RITTER

Wendy Sherman pense que son objectif, lors de ses entretiens avec les responsables russes qui débutent lundi, est de leur faire la leçon sur le coût de l’orgueil démesuré. Au lieu de cela, elle est prête à conduire les États-Unis, l’OTAN et l’Europe sur le chemin de la ruine, prévient Scott Ritter.

Avant les pourparlers officiels, la secrétaire d’État étasunienne adjointe Wendy Sherman a rencontré le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergei Ryabkov dimanche à Genève et lui a dit que Washington « accueillerait favorablement de véritables progrès par la diplomatie. » (Mission russe à Genève)

Si une négociation diplomatique cruciale était vouée à l’échec dès le départ, les discussions entre les États-Unis et la Russie sur l’Ukraine et les garanties de sécurité russes en sont la preuve.

Les deux parties n’arrivent même pas à se mettre d’accord sur un ordre du jour.

Du point de vue russe, la situation est claire : « La partie russe est venue ici [à Genève] avec une position claire qui contient un certain nombre d’éléments qui, à mon avis, sont compréhensibles et ont été si clairement formulés – y compris à un haut niveau – qu’il est tout simplement impossible de s’écarter de nos approches », a déclaré à la presse le vice-ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Ryabkov, à l’issue d’un dîner organisé dimanche par la secrétaire d’État adjointe Wendy Sherman, qui dirige la délégation des EU.

M. Ryabkov faisait référence aux demandes formulées par le président russe Vladimir Poutine au président des EU Joe Biden au début du mois de décembre concernant les garanties de sécurité de la Russie, qui ont ensuite été exposées en détail par Moscou sous la forme de deux projets de traités, un traité de sécurité russo-étasunien et un accord de sécurité entre la Russie et l’OTAN.

Ce dernier interdirait à l’Ukraine d’adhérer à l’OTAN et exclurait toute expansion vers l’est de l’alliance militaire transatlantique. À l’époque, M. Ryabkov avait noté de façon laconique que les États-Unis devaient immédiatement commencer à examiner les projets proposés en vue de les finaliser lors de la rencontre entre les deux parties. Aujourd’hui, alors que la réunion commence lundi, il semble que les États-Unis n’aient rien fait de tel.

« Les pourparlers vont être difficiles », a déclaré M. Ryabkov aux journalistes après le dîner de travail. « Elles ne peuvent pas être faciles. Elles seront menées comme pour le…

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Auteur: Scott RITTER Le grand soir