À Rezé, habitants, chercheurs et élus à l’écoute des sons de la ville

Une simple déambulation d’une quinzaine de minutes dans une ville peut suffire à en percevoir la richesse sonore : bruits lointains ou omniprésents des transports routiers, auxquels se joignent éventuellement des bruits de tramway ou des bruits aériens ; chants d’oiseaux, d’alyte accoucheurs, vent dans les feuillages ; bruits de travaux, voix d’adultes, jeux d’enfants…

Cette diversité sonore accompagne et façonne notre relation à la ville ; elle est également un élément révélateur des dynamiques urbaines et des politiques publiques de mobilité ou d’aménagement. Les journées sans voitures mises en place par certaines métropoles, ou plus encore le confinement du printemps 2020, ont fait prendre conscience de la place du bruit dans nos villes.

Développer un environnement sonore de qualité est un enjeu majeur de la fabrique de la ville. Les impacts sanitaires d’une exposition prolongée à des niveaux sonores trop élevés sont démontrés. Ils sont du même ordre de grandeur que ceux de la pollution de l’air : chaque année, plus de 1,5 million d’années de vie en bonne santé sont perdues à l’échelle de l’Union européenne.

À l’inverse, des études ont montré qu’avoir accès à des zones calmes permet un ressourcement bénéfique.

Seulement, établir un diagnostic des environnements sonores d’une ville n’est pas chose aisée. La diversité des sons entendus, et la forte variabilité des niveaux sonores compliquent les estimations que peuvent fournir les modèles développés par les chercheurs.

Des habitants expriment souvent l’écart entre leur sentiment de gêne et les cartes d’exposition au bruit construites par modélisation, document que chaque agglomération européenne de plus de 100 000 habitants doit produire et mettre à disposition des habitants (voir par exemple celle de Nantes).

Les environnements sonores sont donc de difficiles diagnostics, ce qui engendre des difficultés…

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Auteur: Arnaud Can, Chargé de recherche en acoustique, Université Gustave Eiffel