A Saclay, une ZAD lutte contre l’artificialisation de 4000 ha d’espaces naturels et agricoles

La ZAD du plateau de Saclay, nommée Zaclay, se trouve au bord de la route D36 à Villiers-le-Bâcle, en pleins champs. Pour s’y rendre, il faut traverser l’immense campus Paris-Saclay qui abrite l’école Polytechnique, AgroParisTech, l’institut recherche et développement des laboratoires Servier, le siège et les centres de formation de Sanofi, Eurofins, Danone, Nokia, EDF, Carrefour, Safran, Thales.

Une zone fantôme, dont les bâtiments semblent avoir poussé dans la nuit pour former une gigantesque ville sans habitants. En un peu plus de 20 minutes de trajet en bus depuis la gare RER de Massy-Palaiseau nous croisons quatre personnes, perdues dans ce désert de béton. Nous sommes le samedi 13 mai, les employés et étudiants sont en week-end.

« Ces zones bétonisées que j’ai connues petit étaient des champs, des arbres, des bosquets, des endroits où l’on jouait au ballon. Aujourd’hui c’est de la verdure dans des bacs », se désole Loïc, étudiant de 24 ans qui habite le plateau de Saclay depuis son enfance.

Arrivé en bordure du campus, des champs à perte de vue se dévoilent et font face aux chantiers d’extension de la « Silicon Valley à la Française », dévorant irrémédiablement la nature et les parcelles agricoles. L’image est frappante.

Un immense pont en construction se détache des infrastructures en chantier et avance à travers champs. Ce pont, c’est celui de la ligne 18 du Grand Paris qui reliera l’aéroport d’Orly à Versailles et contre lequel se battent le collectif Non à la Ligne 18, les Soulèvements de la Terre, la Confédération Paysanne et une cinquantaine d’associations.

Crédit : Florian Grenon

Scientifiques, militants associatifs et politiques, syndicats, élus et habitants locaux se sont réunis ce samedi 13 mai pour une manifestation autour du chantier du métro et « dire stop à l’artificialisation de 4 000 hectares d’espaces naturels, forestiers, dont 2 300 hectares de terres…

La suite est à lire sur: lareleveetlapeste.fr
Auteur: Florian Grenon