À Upaya, « les enfants apprennent les maths en comptant les tomates »

Dans une clairière entourée par la forêt solognote, une petite fille fait sonner la cloche qu’elle tient dans la main. À l’école Upaya, à une trentaine de kilomètres au sud d’Orléans, la journée de cours débute sans sonnerie électrique criante. Pas de cour de récréation non plus : la verdure de fin d’été à perte de vue est le terrain de jeu des enfants, et les arbres remplacent les jeux en plastique.

Membre d’un réseau européen pour l’éducation démocratique, l’Eudec, l’établissement a fait de la nature à la fois un cadre propice à l’autonomisation des enfants et un support pédagogique en soi. « On prend le vivant tel qu’il est et c’est notre matière pédagogique. Les enfants apprennent les maths en comptant les tomates qui poussent au potager, développent leur motricité en grimpant aux arbres. Les premières pontes de têtards dans la mare en février, le passage des oiseaux migrateurs au printemps sont autant de supports d’apprentissage et le départ de discussions avec les enfants », explique Anne-Laure, l’une des deux professeures, devant la yourte qui accueille les élèves quand ils en ont assez d’être au soleil ou pendant les froides journées hivernales. Une jeune élève s’approche d’elle avec une plume et lui demande ce que c’est. « C’est une chouette effraie qui l’a perdue dans la grange », explique Anne-Laure.

Entre la météo et les mesures sanitaires, les activités se déroulent essentiellement à l’extérieur.

Avec deux autres familles, elle a cofondé l’école Upaya en 2019. Après de longues recherches, ils ont trouvé un ancien corps de ferme à Dry, un petit village du Loiret, y ont aménagé une grange, installé une yourte et un petit potager en permaculture. Pour cette deuxième rentrée, ils accueillent une vingtaine d’enfants, dont dix à temps plein. Les…

Auteur : Reporterre
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