Sur le parvis de l’église de Vendeville (Nord) se croisent, en cette chaude matinée de juillet, des parents et leurs enfants, et quelques individus aux yeux mouillés de larmes. Les premiers, détendus, font une courte halte sur le chemin des vacances afin de prier pour leurs proches. Les seconds passent plus de temps dans la nef, implorant l’aide de sainte Rita, patronne des causes désespérées.
Le registre d’intentions de prière marque bien cette diversité. « Merci de prendre soin de tous mes enfants », écrivent certains. « Merci de venir en aide à mon ami J., atteint d’un cancer », ou encore « sainte Rita, je viens vers toi afin que tu puisses m’aider dans ma tâche quotidienne, je viens de perdre mon mari », prient d’autres pèlerins qui ont fait le déplacement dans ce village.
Bien implanté dans le paysage local, Vendeville a obtenu le titre de « ville sanctuaire de France » en septembre 2023, rejoignant une vingtaine de lieux de pèlerinage réputés. « C’est une fierté d’être au même rang que des grands sites comme Lourdes ou le Mont-Saint-Michel », se réjouit Pierre, vendeur à la boutique du sanctuaire.
Un fort attachement à la sainte
Pourtant, rien ne prédestinait cette commune rurale et son église Saint-Eubert à devenir un sanctuaire dédié à sainte Rita. Cet édifice en briques rouges a été construit en 1866 pour les 400 habitants que comptait alors le village, situé à sept kilomètres au sud de Lille. Mais, « en 1928, une Lilloise guérit d’une grave maladie après avoir prié sainte Rita, et décide d’offrir une statue de la sainte à une église pauvre. Or, il n’y avait pas plus pauvre que Vendeville ! », raconte le père Jean-Pierre Roussel, recteur du sanctuaire et toujours « étonné » d’avoir été nommé curé dans le village qui l’a vu grandir. La paroisse reçoit à la même période une relique de la sainte, donnée par le monastère de Cascia, en Italie, où…
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Auteur: Juliette Vienot de Vaublanc