La foule était plus nombreuse que ce que les organisateurs avaient imaginé. Le 30 septembre dernier, plus de 600 personnes (350 selon les forces de l’ordre) ont pris part à la manifestation organisée par l’association Préservation de l’environnement des volcans d’Auvergne (Preva) à Riom, dans le département du Puy-de-Dôme.
Toutes ont fait le déplacement afin de dénoncer les prélèvements d’eau effectués à Volvic par la Société des eaux de Volvic (SEV) pour l’embouteillage de ses bouteilles d’eau minérale.
Filiale de la multinationale Danone, la SEV est autorisée depuis un arrêté de 2014 à prélever jusqu’à 2,7 millions de mètres cubes d’eau par an pour son activité commerciale. Une quantité jugée beaucoup trop élevée par Sylvie De Larouzière, présidente de la Preva.
“Ces volumes d’eau sont considérables, entame-t-elle. Ils correspondent à environ 7 millions de bouteilles plastiques produites chaque jour. Le prélèvement d’une telle quantité a nécessairement des conséquences extrêmement néfastes, notamment sur l’assèchement des ruisseaux.”
Des conséquences qui, selon les membres de la Preva, vont d’ailleurs plus loin encore, puisque la surexploitation des eaux de Volvic par Danone entraîne également une destruction de la biodiversité, explique Christian Amblard, directeur de recherche honoraire au CNRS.
“Jusque-là, le secteur riomois était connu pour sa richesse en ruisseaux, avance celui qui se dit engagé pour l’eau en tant que citoyen comme en tant que scientifique. Mais maintenant, les ruisseaux à l’aval du bassin-versant de Volvic se réduisent à des minces filets, ce qui impacte la biodiversité animale comme végétale.”
À titre d’exemple, “certaines espèces d’oiseaux, comme les tarins des aulnes, disparaissent, ainsi que les aulnes eux-mêmes. Tout est lié.”
Et de renchérir : “Quand il n’y a plus d’eau dans les ruisseaux, les zones humides en…
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Auteur: Cecile Massin