Le bois de de Cuq-Toulza dans le Tarn, symboliquement rebaptisé Forêt de Sherwood par les opposants au projet d’autoroute A69 fait triste mine en cette journée pluvieuse du 11 novembre. Sur une surface de 1,6 hectare, une centaine d’arbres sont condamnés.
Cet endroit est une colline qui doit être décaissée sur 20 m de profondeur pour fournir le remblai nécessaire à la surélévation de l’ouvrage sur les terres inondables du tracé. Etienne Fauteux, un des porte-paroles de LVEL, explique que l’endroit est de ce fait stratégique et conditionne l’avancé de l’ensemble du chantier. Pour le concessionnaire Atosca, il est donc urgent d’avancer ici.
Les arbres, dont de très beaux chênes, ont été abattus sur la largeur d’emprise de la future autoroute Toulouse-Castres. Tous ? Non, quatre d’en eux sont encore debout. Trois sont occupés par des écureuils, qui, perchés dans leur structure fragile protègent leurs hôtes.
C’est le septième site dont des arbres sont occupés, par des membres du GNSA (groupement national pour la sauvegarde des arbres) et des sympathisants.
Les six précédents ont été détruits dans des conditions dangereuses avec, systématiquement, un déploiement de force de police et de gendarmerie impressionnant. Le dernier en date, le camping des crêtes, a été évacué le 9. Une personne est en garde à vue.

Perché dans le chêne de gauche, Reva, et perchée sur le chêne de droite, Ju, dans ce qu’il reste du bois rasé surnommé le « bois de Sherwood ».
« On fait un siège »
La tactique des autorités sur le site de Cuq-Toulza est celle du harcèlement.
« Cela dépasse ce qu’on pouvait imaginer », raconte Marion venue en soutien avec une trentaine d’autres personnes. « On a enregistré un gendarme, qui nous a dit : « On fait un siège. »
De fait, Réva, Camille, Juliette et Nanou n’ont pas pu être ravitaillés pendant une quarantaine d’heures, alors qu’il fait 6 °C la…
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Auteur: Valérie Lassus