Elles accusent les CRS de violences policières. Vingt-sept activistes du collectif antispéciste international 269 Libération animale ont bloqué l’abattoir Sobeval, à Boulazac Isle Manoire (Dorgogne), dans la nuit du 6 au 7 juillet. Enchaînés aux machines — qui n’étaient pas en fonctionnement — les militants italiens et espagnols se sont fait déloger, après plus de six heures de blocage, par la CRS 84 de Montauban, une unité spécialisée créée en juillet 2024.
« Les militants ont été étranglés, leur tête a été écrasée »
« Lors de leur interpellation, les militants ont été étranglés, leur tête a été écrasée, on leur a marché dessus, on leur a donné des coups de pied », dénonce Me Youri Krassoulia, l’avocat des activistes. Ces derniers ont publié sur les réseaux sociaux des photos de leurs hématomes, en affirmant que les CRS en sont à l’origine. Des certificats médicaux attestant de contusions ont été établis lors de leur garde à vue, que Reporterre a pu consulter.
Parmi les 27 activistes, 26 recevront une ordonnance pénale à l’automne (il s’agit d’une alternative aux poursuites et au procès), qui leur indiquera la sanction prononcée à leur encontre. La dernière personne, qui a refusé le prélèvement de son ADN, est convoquée devant le tribunal correctionnel en novembre. Tous ont reçu une OQTF (obligation de quitter le territoire français).
Blocage simultané de six abattoirs
« Le parquet a saisi leurs véhicules, dans lesquels il y a leurs titres d’identité qui leur permettent de rentrer chez eux. Ils se retrouvent dans une position où ils doivent quitter le territoire mais on leur a enlevé le moyen de quitter le territoire », soupire Me Krassoulia. Les téléphones des activistes ont également été placés sous scellé.
Cette action de blocage avait lieu dans le cadre d’une mobilisation contre le groupe néerlandais VanDrie, leader mondial dans le…
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