Accord de fin de conflit non respecté : la grève du nettoyage reprend à la Sorbonne

À peine quatre mois après un important mouvement de grève du nettoyage à la Sorbonne, les agents du nettoyage, employés par le sous-traitant Arc-en-ciel, relancent la lutte depuis lundi. Ils dénoncent des entorses au droit du travail, et un non-respect du protocole de fin de conflit qui avait été signé en septembre dernier. Ce mercredi 19 janvier, un rassemblement est prévu en soutien à un chef d’équipe, ancien gréviste, menacé de licenciement. 

 

C’est l’équipe de l’après-midi, lundi 17 novembre, qui a relancé la grève du nettoyage à la Sorbonne. Pas moins de 28 agents de nettoyage, sur les 110 qui assurent la propreté du campus de Jussieu, ont débrayé ce jour-là. Le lendemain, mardi 18, l’équipe du matin a pris la relève. Parmi eux, une douzaine de salariés étaient en grève, selon la CGT présente sur place. Ils seront une trentaine à arrêter le travail successivement tout au long de la journée. Tous dénoncent des irrégularités constantes en matière de droit du travail.

Ces travailleurs du nettoyage de Jussieu sont employés par la société sous-traitante Arc-en-ciel. Les contours de leur nouveau mouvement de grève sont encore incertains. « C’est difficile, car il y a des pressions terribles de la part des syndicats de l’entreprise et de certains chefs d’équipe. Ils cherchent à diviser les salariés », estime Danielle Cheuton, membre du collectif nettoyage de la CGT.

Cette situation fait écho à une première grève, massive, qui avait eu lieu quelques mois plus tôt. En septembre 2021, la totalité des salariés avait cessé le travail. Ils dénonçaient des irrégularités, et une surcharge de travail induite par des non-remplacements. « En trois heures, je dois faire cinq étages. Je n’ai jamais eu des problèmes comme ça », nous confiait l’un d’eux, qui nettoie depuis vingt ans les salles et les couloirs de Jussieu. « J’ai recensé 1080 heures complémentaires non payées, et 294 heures normales non payées, depuis février. Et c’est un décompte provisoire », listait quant à elle Danielle Cheuton.

 

Des heures complémentaires pas encore régularisées

 

Dans un protocole de fin de conflit, signé le 23 septembre et que Rapports de Force a pu consulter, l’entreprise avait pris des engagements clairs. Elle promettait de « corriger toutes les erreurs » en matière de rémunérations des heures travaillées. Et certifiait qu’elle mettrait à jour « l’intégration des heures complémentaires dans les heures contractuelles » à partir du seuil défini par la…

La suite est à lire sur: rapportsdeforce.fr
Auteur: Maïa Courtois