Derrière les effets d’annonce, où en sommes-nous réellement des résultats des Etats pour respecter l’Accord de Paris ? Malgré les grandes déclarations de différents pays et quelques objectifs atteints, cinq ans après, le constat reste noir : l’inaction des gouvernements a rendu le défi climatique encore plus grand. La France, alors qu’elle avait organisée la COP 21, s’illustre aujourd’hui par son retard et son manque d’ambition. A la veille du Conseil Européen, les ONG nous alertent : « À l’échelle mondiale, européenne ou française, les chiffres parlent d’eux-mêmes. L’inaction doit laisser place à un sursaut urgent et massif. »
En 2015, les 189 pays ayant ratifié l’Accord de Paris se l’étaient promis : il fallait limiter le réchauffement climatique à +1,5 ou +2°C maximum. Envisagé ainsi, les +2°C semble même être un objectif climatique désirable. A tel point que certains politiques puissent se féliciter que les « engagements » pris dernièrement par des pays limitent le réchauffement global à +2,1°C d’ici 2100.
Or, un « objectif climatique » tel qu’il a été conçu par l’Accord de Paris n’est pas une cible à atteindre, mais bien un point de bascule à ne pas franchir. Et pour limiter les dégâts, chaque dixième de degré compte. D’où l’importance de réduire les émissions de gaz à effet de serre chaque année.
Malheureusement, au niveau mondial, cela fait dix ans que les émissions de gaz à effet de serre ne font qu’augmenter tous les ans, de 1,5% en moyenne, alors quelles devraient baisser de 7,6 % par an pour limiter le réchauffement global à 1,5°C. Résultat, 2020 s’annonce comme l’une des trois années les plus chaudes jamais enregistrées, et il y a un risque que la hausse du mercure dépasse les 1,5°C d’ici à 2024, a alerté l’ONU.
« Cinq ans après l’Accord de Paris, on se retrouve à un défi climatique encore plus…
Auteur: Laurie Debove
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