Accusé de viol, Nicolas Hulot se retire de la vie publique

Politique

À la veille de la diffusion d’une émission d’« Envoyé spécial », jeudi 25 novembre sur France 2, donnant la parole à des femmes l’accusant de violences sexuelles, Nicolas Hulot a annoncé mercredi 24 novembre sur BFMTV son retrait de la vie publique. Il quittera aussi la présidence d’honneur de la Fondation Nicolas Hulot pour la nature et l’Homme.

« Je vais quitter la présidence d’honneur de ma fondation qui est l’œuvre de ma vie. Je veux les protéger des salissures que je me prends et que je vais prendre dans les jours qui viennent. Protéger son équipe, sa communauté, sa raison d’être. Et dans la foulée, pas parce que ma conscience n’est pas tranquille, je quitte définitivement la vie publique, tout simplement parce que je suis écœuré. À partir de maintenant, je vis pour mes amis, ma famille. Je quitte mon engagement et je ne m’exprimerai plus », a-t-il déclaré sur la chaîne d’informations en continu, tout en dénonçant des affirmations mensongères.

Contactée par Reporterre, la Fondation Nicolas Hulot pour la nature et l’Homme n’a pas souhaité répondre à nos questions. En début d’après-midi, la Fondation a publié un communiqué de presse dans lequel elle prend acte de cette décision. « La libération de la parole des femmes est une question fondamentale et au cœur d’un débat de société nécessaire. Chacun pourra comprendre que, vu les circonstances, la Fondation ne souhaite pas l’alimenter. »

Quelles que soient les futures révélations de l’émission « Envoyé spécial » qui sera diffusée le 25 novembre, elles auront ébranlé l’ancien ministre de la Transition écologique, accusé de viol.

L’histoire avait été révélée en 2008 par le journal l’Ebdo, avant d’être reprise dans un livre de Jean-Michel Aphatie en septembre dernier. Apportant de nouveaux éléments sur l’affaire, il s’interrogeait notamment sur la complaisance des médias envers Nicolas Hulot. « Sommes-nous aussi attentifs aux formes de domination et de violence masculines que nous devrions l’être ? La réponse est non. Cela vaut pour les responsables politiques comme pour les journalistes », déclarait-il alors à Reporterre.

Quelques semaines plus tard, des collectifs féministes avaient dénoncé la présence de Nicolas Hulot aux Assises du journalisme de Tours, le forçant à quitter la salle.

L’émission…

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Auteur: Reporterre