Accusée d'être meneuse des black blocs à cause de son parapluie arc-en-ciel

Après avoir passé 48 heures en garde à vue à la suite de la manifestation du 12 décembre, Moun, une femme gilet jaune, est mise en examen à cause d’un parapluie. Son avocat dénonce une affaire « choquante » et « ridicule ».

« Violences : un parapluie au cœur de l’enquête. » Ce n’est pas un titre du Gorafi mais de la chaine d’information en continu BFM TV. Dans un reportage diffusé le jeudi 17 décembre, ce média rapporte que « ce parapluie arc-en-ciel, au cœur de la manifestation de samedi [12 décembre] contre la loi de sécurité globale, est suspecté d’être un déclencheur des violences attribuées aux black blocs. Sa propriétaire, une femme gilet jaune nommée Moun, a été mise en examen samedi soupçonnée de faire un signe de ralliement aux black blocs. »


Capture d’écran du reportage diffusé sur BFM TV.

Interpellé par trois membres des brigades de répression des actions violentes motorisées (BRAV-M) comme en atteste cette photo, Moon a passé 48 heures en garde à vue, puis a été présentée à un juge d’instruction avant d’être laissée libre sous contrôle judiciaire. Elle est mise en examen des chefs de « participation à un groupement armé en vue de commettre des dégradations, des violences », et « détention non autorisée d’une arme de catégorie D ».


Photos de Moun prises le 12 décembre 2020 lors de la manifestation contre la loi Sécurité globale. Source

Des accusations « ridicules »

« Les policiers considèrent qu’elle est une meneuse et que lorsqu’elle lève très haut son parapluie arc-en-ciel », visible sur de nombreuses photos, elle fait « un signe de ralliement des black blocs » et « déclenche les violences », explique son avocat, David Libeskind. « C’est ridicule », réagit-il auprès de Basta !. « C’est quelqu’un de très populaire dans le mouvement des gilets jaunes, qui va en tête des cortèges avec ce drapeau symbole de la non…

Auteur: Sophie Chapelle
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