Acharnement raciste contre un enfant breton


«On ne naît pas Breton, on le devient» : retour sur une histoire de résistance


«Le Peuple breton» est un mensuel classé à gauche, qui paraît depuis 1964 à l’initiative de l’Union Démocratique Bretonne, un parti écologiste et autonomiste. Le journal propose de «regarder et comprendre le monde à partir de la Bretagne».

Son tirage est plutôt modeste, mais la couverture du numéro de janvier 2024 lui a donné un éclairage national. Pour célébrer les 60 ans de ce journal, on y voit un petit garçon en tenue traditionnelle bretonne, avec un drapeau à la main et arborant un grand sourire, avec le titre «Un peuple vivant».

Un seul problème pour les racistes de ce pays : cet enfant est métis. Et cela a valu un déferlement de haine aussi délirante qu’effrayante sur internet. Par exemple, le conseiller régional RN Florent de Kersauson a diffusé la photo d’un petit garçon blond à côté de la couverture du «Peuple Breton» avec la légende : «Vraie Bretagne-Fausse Bretagne», en breton. On reconnaît les fascistes à leur lâcheté absolue : se défouler sur la photo d’un enfant.

Cette «identité» fantasmée et racialisée qui agite l’extrême droite française est moins exacerbée en Bretagne. Certes, il y a eu des groupes de collaborateurs bretons sous l’occupation : les nazis leur avaient promis l’indépendance de la Bretagne, et ces groupuscules adhéraient aux idées fascistes dans les années 1940. Cependant leur nombre était particulièrement marginal. On retrouve leurs héritiers dans des bandes néo-nazies comme Adsav, qui sévissent malheureusement toujours. Mais la Bretagne a aussi été une importante terre de résistance à l’occupant pendant la guerre. Et depuis la Libération, ce territoire se démarque par ses luttes sociales, écologistes et anti-racistes, et son rejet constant de l’extrême droite.

Loin d’une vision ethnique, Xavier Grall, poète, écrivain et journaliste breton, écrivait :…

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Auteur: B