[Action] Amazon ouvre son premier « club de l'évasion fiscale » à Paris

Amazon pensait pouvoir s’offrir une belle opération de communication avec l’ouverture de son Amazon prime vidéo club du 10 au 12 décembre en plein Paris. C’était sans compter avec nos activistes qui ont rebaptisé l’enseigne en « Club de l’évasion fiscale », renversé son trop célèbre sourire et collé des banderoles sur toutes ses vitrines afin de montrer aux passant·e·s et client·e·s le vrai visage d’Amazon.

Zéro euro d’impôts sur les sociétés en Europe en 2020

Avec cette action, Attac dénonce l’évasion fiscale massive pratiquée par le géant du e-commerce. Malgré un montant record de 44 milliards d’euros de ventes en 2020 en Europe, la multinationale n’a payé aucun impôt sur les sociétés dans toute l’Union européenne. Pour y arriver, Amazon a délocalisé artificiellement ses revenus dans le paradis fiscal luxembourgeois, réussissant même à faire apparaître une perte de 1,2 milliard d’euros sur ses comptes. En plus de lui permettre d’échapper à sa juste part d’impôt, ces prétendues pertes lui offrent un crédit d’impôt de 56 millions d’euros qu’elle pourra utiliser en cas de futurs profits et donc se soustraire à de nouveaux impôts ! À cela s’ajoute la fraude massive à la TVA sur la place de marché du géant du e-commerce : Attac a estimé la fraude à la TVA opérée sur la seule marketplace d’Amazon, en 2019, autour d’un milliard d’euros : autant de recettes qui échappent aux finances publiques et une fraude qui alimente une concurrence déloyale.

La mobilisation porte ses fruits

Cela fait plus de deux ans que des associations comme Attac ou les Amis de la terre, des syndicats comme la Confédération paysanne, Solidaires ou la CGT et des collectifs locaux luttent contre Amazon et son monde.

Pour Raphaël Pradeau, porte-parole d’Attac, « que ce soit au moment du Black Friday depuis 3 ans, durant le confinement au printemps 2020 avec la fermeture des entrepôts, suite à un référé de Sud Commerce, ou avec l’abandon des projets d’entrepôts géants d’Ensisheim en novembre 2020, de Montbert en octobre 2021 et l’annulation l’autorisation environnementale du projet d’entrepôt Amazon au Pont du Gard, la mobilisation fait reculer Amazon. ».

Ce sont autant de victoires pour la protection des terres, le climat, les emplois locaux et la justice fiscale. Elles interrogent sur la légalité de l’expansion d’Amazon à marche forcée avec le soutien du gouvernement et parfois celui d’élu·e·s locaux ne voyant que leur intérêt immédiat.

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Auteur: Attac France