Lundi 8 avril, 17 personnes ont été arrêtées en Normandie et Ile-de-France par la police de la Sous-direction anti-terroriste (Sdat). Selon un communiqué commun d’organisations écologistes et sociales, « cette vague d’arrestations vise l’intervention, durant une dizaine de minutes, d’une centaine de personnes sur un site Lafarge à Val-de-Reuil (Eure) avec de la peinture et de la mousse expansive », le 10 décembre dernier (voir les photos de l’action).
Cette action s’inscrivait dans le cadre d’une campagne d’actions « contre Lafarge et le monde du béton » initiée par plus de 200 organisations et des comités locaux des Soulèvements de la terre. Cette campagne avait abouti du 9 au 12 décembre 2023 à une cinquantaine d’actions simultanées, sur des dizaines de sites Lafarge et autres centrales à béton, majoritairement en France mais aussi en Suisse, en Belgique et en Allemagne.
Ces arrestations rappellent celles menées à l’encontre de 17 personnes en juin 2023, à la suite d’une action menée contre la cimenterie Lafarge de Bouc-Bel-Air, près de Marseille. Poursuivies pour « dégradations en bande organisée » et « association de malfaiteurs », deux d’entre elles ont été condamnées à respectivement dix mois et un an de prison ferme. Les autres personnes interpellées à ce moment-là sont ressorties libres de toute poursuite après des gardes à vue qui ont pu durer jusqu’à 96 heures. Interrogée par basta!, Claire Dujardin, présidente du Syndicat des avocats de France, voyait dans ces poursuites un recours à un « droit pénal d’exception ».
A la suite des interpellations du 8 avril, des dizaines d’organisations appellent à soutenir les personnes arrêtées et mises en cause pour leur participation à la campagne nationale d’action contre Lafarge et le monde du béton. « Nous voyons ici l’entêtement du gouvernement à écraser par la force l’essor des mouvements…
La suite est à lire sur: basta.media
Auteur: Rédaction