Action de Greenpeace sur le site de la centrale du Tricastin, le 21 février 2020. – © Andrea Olga Mantovani/Greenpeace
Action de Greenpeace sur le site de la centrale du Tricastin, le 21 février 2020. – © Andrea Olga Mantovani/Greenpeace
8 septembre 2021 à 10h28,
Mis à jour le 8 septembre 2021 à 11h34
Durée de lecture : 3 minutes
Trois cents euros d’amende pour chacun des militants, y compris pour celles et ceux qui s’étaient contentés de manifester à l’extérieur de la centrale. Telle est la peine rendue par le tribunal correctionnel de Valence (Drôme) mardi 7 septembre, dans le procès des trente-quatre activistes de Greenpeace France qui avaient participé à l’action dénonçant la vétusté de la centrale nucléaire du Tricastin en février 2020.
Sur les préjudices économiques d’EDF, l’association est condamnée à 58 000 euros pour perte d’exploitation et 12 369 euros pour dégradations matérielles, sachant qu’EDF demandait plus de 200 000 euros. Pour l’atteinte à l’image et à la crédibilité d’EDF — qui exigeait 500 000 euros de condamnation — l’association a été condamnée à 50 000 euros.
Dans un communiqué et sur Twitter, Greenpeace France a déploré « l’absence de relaxe au nom de l’état de nécessité et de la liberté d’expression » et a dénoncé la condamnation des activistes qui ne s’étaient pas introduits dans la centrale ainsi que des peines « disproportionnées » prononcées contre elle sur les intérêts civils. « Ce jugement s’inscrit à contre-courant de la justice environnementale », dénonce l’ONG, qui dit réfléchir à faire appel.
On vous en parlait en juin dernier, 34 activistes de Greenpeace France étaient jugés pour avoir dénoncé la vétusté des installations nucléaires lors d’une action non-violente de désobéissance civile à Tricastin en février 2020. Vous vous en souvenez ? pic.twitter.com/IadXvcZVNs
— Greenpeace France (@greenpeacefr) September 7, 2021
Mais si ces peines peuvent sembler sévères au premier abord, elles n’ont rien d’une mauvaise nouvelle selon l’avocat de l’ONG Me Alexandre Faro. « C’est la peine la plus faible jamais prononcée pour une intrusion, c’est très positif », a-t-il déclaré au quotidien Libération. Il s’agirait même d’un « désaveu complet de la politique de criminalisation de Greenpeace menée par EDF ».
Lors de l’audience, à laquelle avait assisté Reporterre, le procureur de la République avait ainsi requis la relaxe pour les…
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Auteur: Émilie Massemin (Reporterre) Reporterre