[Action] Devant le QG de campagne de LREM, Attac dénonce les « candidats des inégalités »

Ce 4 mars 2022, à 8h, devant le QG de campagne de LREM à Paris, 40 activistes d’Attac France ont érigé une scénographie à l’effigie des candidats Emmanuel Macron, Valérie Pécresse, Marine Le Pen et Eric Zemmour tenant des pelles dorées, symbole du creusement des inégalités prévu dans leurs projets. Une banderole a été déployée avec le slogan : « Creuser les inégalités : c’est notre projet ! ».

Les activistes ont ensuite allumé des fumigènes et répandu du fumier devant l’entrée du QG de campagne afin de dénoncer les projets socioéconomiques délétères des 4 « candidats des inégalités ». Alors que Marine Le Pen, Eric Zemmour et Valérie Pécresse se disputent le titre de principal opposant à Emmanuel Macron, lorsque l’on s’intéresse à leurs programmes socioéconomiques, il est troublant, pour ne pas dire confondant, d’observer la similarité de leurs propositions. Tous s’inscrivent dans une forme de surenchère pour approfondir la logique néolibérale, qui n’aboutira qu’à l’aggravation des injustices fiscales et sociales. Tous souhaitent creuser des inégalités déjà considérables, et à la racine d’un mécontentement déjà latent dans le pays.

Pour Vincent Drezet, fiscaliste membre d’Attac et co-auteur du rapport : « Aucun des « candidats des inégalités » ne veut renforcer la lutte contre l’évasion et la fraude fiscales. En revanche, tous parlent de renforcer la lutte contre la fraude aux prestations sociales. Pourtant celle-ci est estimée à 3 milliards d’euros, contre 80 milliards d’euros pour la fraude fiscale. Et chaque année, plus de 10 milliards d’euros d’aides sociales ne sont pas réclamés par leurs potentiels bénéficiaires. »

Ces 4 candidats convergent également sur des projets de contre-réformes de l’assurance-chômage pour durcir les conditions d’indemnisation des demandeurs d’emploi ; pour altérer le système de répartition des retraites en repoussant l’âge de départ ; pour abaisser encore les impôts de production ; pour baisser les droits de donation et de succession ; sur le refus d’augmentation du SMIC et des salaires (sauf parfois en annonçant une baisse des cotisations sociales, ce qui est un non-sens) ; sur le rejet du rétablissement de l’ISF ou de la suppression de la flat tax.
Tous ces choix auraient un impact important sur les recettes de l’État et réduiraient le périmètre et les moyens de l’action publique. C’est pourtant la protection sociale et les services publics qui permettent de diminuer les…

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Auteur: Attac France, Observatoire de la justice fiscale