Devant le Grand Palais à Paris, avec la Confédération paysanne et ses allié·es, plus de 150 paysan·nes et des membres d’Attac (dont notre secrétaire général Vincent Gay) ont symboliquement bloqué l’inauguration de la soixante-quatrième bourse européenne de commerce agricole, pour dénoncer la dérégulation des marchés agricoles au profit d’une minorité. Cette action s’inscrivait dans les mobilisations paysannes actuelles pour l’abandon du traité UE-Mercosur et du CETA.
Grand rendez-vous des professionnels mondiaux de la filière agricole, cette bourse est le symbole de la spéculation agricole et du capitalisme agricole mondialisé, à laquelle aucun·e paysan·ne n’était d’ailleurs convié·e. Cette bourse au moins-disant social et environnemental est un véritable bal des courtiers, des vendeurs de pesticides, des banques d’investissement, de grandes coopératives céréalières… Tous partisans des accords de libre-échange et des acteurs d’une mondialisation injuste au service des multinationales, qui creusent les inégalités et montent les travailleur·euses les un·es contre les autres dans une course effrénée à la compétitivité.
Malgré le caractère convivial et pacifique de l’action, les paysan·nes et militant·es ont été nassé·es, de nombreuses violences policières ont été commises et cinq personnes ont été placées en garde à vue 24h, qui ont été prolongées ce jour. Nous exigeons leur libération immédiate !
Cette répression est inacceptable, et nous la dénonçons fermement. Comme pour toutes les mobilisations pour la justice sociale et écologique, le pouvoir agit avec un deux poids deux mesures : quand la FNSEA, qui porte une agriculture productiviste et écocidaire, s’en prend à des institutions et bâtiments publics lors de ses actions souvent brutales et avec des dégradations, elle bénéficie d’une impunité totale.
Qu’il s’agisse du revenu, des réglementations, du rapport…
Auteur: Attac France