Du côté des journalistes, des éditocrates et de leurs œuvres
– Hiérarchies sarkozystes, rédactions en colère – Lundi 1er mars, l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy était condamné à un an de prison ferme pour corruption et trafic d’influence. De nombreux journaux ont alors publié des éditos complaisants, dénonçant une forme d’acharnement de la justice. À la télé aussi, le front sarkozyste était saisissant, comme l’a décrit avec humour Samuel Gontier dans sa chronique sur Télérama (4/03). Dans la presse papier, ces éditos sont restés en travers de la gorge de plusieurs rédactions, et notamment celles du Parisien, Paris Match, Le Journal du Dimanche, Ouest France, La Dépêche ou La Provence. Une réaction salutaire, mais dont nous déplorions la rareté… Pour Mediapart (12/03), le problème aurait pu être évité par une mesure simple : « Donner un statut juridique aux rédactions, leur conférant des droits moraux et, parmi ces droits, celui d’adouber par un vote leur directeur, ou celui de le révoquer. Lors du vote de la dernière loi sur la presse adoptée au Parlement, la loi Bloche votée sous le quinquennat de François Hollande, cette proposition a été écartée, laissant les mains libres aux milliardaires qui ont fait main basse sur la presse. Cette protection juridique aurait pourtant été précieuse par les temps présents. »
– À 20 Minutes, la rédaction inquiète pour son avenir – Après un plan de licenciement collectif, davantage de chômage partiel. C’est l’avenir qui est actuellement proposé à la rédaction du journal 20 minutes. En retour, les salariés se mobilisent. D’après Libération (12/03), « les élus du comité social et économique de l’entreprise ont voté une motion de défiance contre la direction du quotidien gratuit. Elle a été adoptée par près de 80 % de la rédaction. » Après plusieurs décisions « erratiques » de la part de la direction, le CSE ajoute : « C’est comme si la direction naviguait à vue, il n’y a aucune décision prise avec sérénité et recul. »
– BFM-TV : « L’affaire du restaurant » fait virer un journaliste de Capital – Le 3 mars, Le Canard enchaîné révélait une opération de police ayant ciblé un restaurant clandestin, situé au pied du siège d’Altice (BFM-TV, RMC, Libération, etc.) et propriété de Patrick Drahi. Dans la foulée, Capital (3/03) en rajoute une couche. À la suite de cette publication, le journaliste Grégory Raymond – travaillant pour Capital et consultant…
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Auteur: Benjamin Lagues, Jérémie Fabre Acrimed