Adieu la banque !

Si la banque a tout pouvoir sur nos vies, c’est parce qu’elle tient entre ses griffes le coeur de ce qui lie — et qu’elle le fait valoir !

Banque,
Dégage de nos vies. On ne veut plus avoir affaire à toi. Parasite artificiel dénué de valeur, tu valorises pourtant, inlassablement. L’argent est ton sang. Comme lui tu n’as pas d’odeur. Tu n’as pas de face non plus. Ici ni classe, ni religion, ni race. Ce n’est pas l’humain que l’on vise, c’est la Machine. Machine infernale, tu interfères dans les rapports humains, les corromps à la racine et les indifférencies dans une concrétion immonde, ton fruit frelaté : le fric. Car une machine à fric est programmée pour faire du fric, stop et fin. Le vivant, l’amour, la justice, évidemment que tu t’en moques ! Et cependant tu les lorgnes, sans cesse, d’un œil rapace guidé par une rentabilité macabre.

Banque et autres percepteurs de dîmes illégitimes

Voilà des siècles que vous nous braquez

Mais bientôt vos milliards ne seront que centimes

Alors dès à présent songez ramassis d’empiffrés

À la casse

Cassez-vous bon sang

Cassez-vous avant qu’on vous casse

Il faut d’abord comprendre que fondamentalement, l’argent c’est de la dette. De la dette réifiée. Au départ, l’argent représente une créance, donc une dette ; et la monnaie, un instrument qui représente une créance universelle, donc une dette universelle. La dette est la matière première de l’industrie bancaire. Normal, l’argent c’est du crédit — mieux : de la créance !

Dette et créance sont les deux faces d’une même pièce.

Un créancier et son débiteur dessinent une relation qui, selon la contingence et les modalités culturelles de l’espace-temps dans lequel on le situe, instaure un rapport de force particulier. Ce rapport exerce une influence sur l’ensemble de la structure sociale dans laquelle il fonctionne — et occupe donc une fonction. La magie du fric, c’est…

Auteur: lundimatin
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