Dans un monde où la barbarie est banale, les attaques du Hamas le 7 octobre 2023 ont constitué un nouveau pallier dans l’horreur : 1400 morts israéliens dont 1100 civils (prolétaires, pour la plupart) – massacrés dans des conditions atroces – et 300 militaires et policiers, ainsi que des centaines d’otages emmenés dans la bande de Gaza. La double dimension – principalement criminelle et pogromiste, mais également militaire – des attaques du Hamas permet aux tenants du camp dit « pro-palestinien » de passer tactiquement sous silence les crimes de masse contre des populations civiles. A contrario, le camp dit « pro-israélien » (auquel s’identifie l’axe « républicain » qui va du PS au RN en passant par LREM), « oubliant » la dimension militaire, n’évoque que les massacres de civils – permettant ainsi de justifier d’autres massacres de civils, avec les bombardements actuels sur la bande de Gaza (qui ont déjà coûté la vie à plus de 8000 personnes). À l’instar du ministre israélien de la Défense Yoav GALANT qualifiant les Gazaouis d’« animaux », il n’y a plus aucune distinction opérée entre civils et militaires : chaque peuple est considéré comme une grande masse indistincte tout juste bonne à être massacrée et les deux « camps » en présence participent à ce bal sanglant, nous sommant de choisir notre barbarie.
Au-delà de l’émotion générée par ces attaques, l’impasse politique dans laquelle les dirigeants israéliens ont enfermé la population de Gaza depuis trois décennies rendait pourtant inévitable tôt ou tard une tentative de solution « militaire ». En effet, Israël, tout en cherchant à briser son relatif isolement diplomatique et économique en négociant des traités de paix avec les États arabes voisins, laissait les Gazaouis croupir dans un territoire pauvre, surpeuplé et régulièrement bombardé par Tsahal – le tout sans aucune perspective de…
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Auteur: IAATA