Affaire Bénédicte Taurine : Lallement encore une fois ! — Jean-Luc MELENCHON

Bénédicte Taurine m’a fait l’honneur naguère d’assister à une causerie que j’ai faite à la librairie « Le Relais de poche » à Verniolle, dans l’Ariège où elle est élue. Puis, elle a voulu que je lui dédicace des livres, pour elle « et pour Jean-Luc ».
Ne lui dois-je pas de bien positionner ici ce texte de « Jean-Luc » qui est ce qui a été écrit de mieux sur la violence qu’elle a subie ?
Maxime Vivas

La violence contre Bénédicte Taurine est emblématique de l’anti-parlementarisme qui règne désormais dans un large pan de l’opinion policière conditionnées par l’idéologie d’extrême droite. Celle-ci est littéralement droguées aux faits divers à répétition et à la haine instillée par les organisations et les médias qui se font les relais des thèses de l’extrême droite. Les mentalités s’en ressentent au point qu’un geste comme celui de cet homme en uniforme ne semble pas lui avoir coûté la moindre hésitation. Frapper une femme n’est pas un acte banal pour un homme, en général, compte tenu de l’éducation que les femmes (et leurs hommes, y compris d’un point de vue viriliste) donnent à leurs fils en règle très générale. C’est d’ailleurs pourquoi le féminicide est ressenti comme si odieux en plus des dégoûts que le crime suscite en général. Tous les hommes sont donc normalement équipés d’un surmoi qui leur interdit de s’abandonner aux violences qu’ils commettraient pourtant très facilement sur d’autres hommes.

Mais la situation se perturbe quand une femme est investie d’une autorité publique. Dans ce cas certains esprit masculins, frustres et grossiers, se sentent provoqués. Imbus comme un Zemmour de l’idée que les femmes n’ont pas les capacités intellectuelles d’accomplir de telles missions ils se laissent aller à leur violence spontanée. Benedicte Taurine a été confrontée au cerveau reptilien de quelqu’un qui de ce fait ne mérite pas de rester dans la police sauf avec un très sérieux travail psychologique. On devine qu’un tel travail n’aura jamais lieu. Au contraire, toute la hiérarchie et les organisations policières vont s’arc-bouter pour légitimer la violence policière et même incriminer la victime selon un scénario désormais routinier.

D’ailleurs dès les faits connus, le préfet Lallement a aussitôt inventé je ne sais quel policier blessé dans cette affaire. Une diversion qui avait déjà servi contre une infirmière qu’un autre nervi en uniforme avait trainé par les cheveux. Puis il a péroré sur le fait que nul…

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Auteur: Jean-Luc MELENCHON Le grand soir