Affaire Bétharram : une enquête visant des prêtres de Limoges décédés classée sans suite

Une enquête visant la congrégation de Bétharram pour des violences, viols et agressions sexuelles sur mineurs au sein de l’établissement Ozanam de Limoges a été classée sans suite, notamment en raison du décès des prêtres mis en cause, a annoncé vendredi 4 juillet le parquet.

Émilie Abrantes, procureure de la République à Limoges, a déclaré avoir reçu mardi les plaignants pour « les informer du classement sans suite de la procédure », trois mois et demi après l’ouverture d’une enquête préliminaire.

« Les investigations ont permis de recenser neuf témoignages, parmi lesquels sept personnes ont effectivement déposé plainte pour des faits de violences, viols et/ou agressions sexuelles sur mineurs » commis « dans l’enceinte de l’établissement Ozanam », sur une période comprise entre 1966 et 1975, a déclaré la magistrate dans un communiqué.

Les plaignants étaient scolarisés au sein de cet établissement catholique du centre de Limoges, où officiaient des membres de la congrégation mise en cause pour les violences physiques et sexuelles dénoncées à Notre-Dame de Bétharram dans les Pyrénées-Atlantiques.

« Si l’enquête a permis d’établir une concordance entre les différents témoignages, tant sur l’identité des prêtres susceptibles d’être mis en cause, de leur présence effective au sein de l’établissement sur la période considérée, que sur la nature des faits commis, les prêtres concernés sont tous décédés à ce jour », a souligné la procureure, constatant « l’extinction de l’action publique ».

Infraction de « crime contre l’humanité » non applicable

Quatre des plaignants avaient élargi le motif de leur plainte à des faits de « crime contre l’humanité » en ciblant la congrégation des Pères de Bétharram, afin de contourner le risque de prescription. Mais l’infraction de crime contre l’humanité « dans sa rédaction actuelle »

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Auteur: La Croix (avec AFP)