Agir contre la réintoxication du monde

Au lendemain du premier confinement, nous publiions un Appel à agir contre la réintoxication du monde signé par une centaine de collectifs. La proposition était simple : ne pas laisser repartir les pans de l’économie qui nous intoxiquent quotidiennement. Nous publions cette semaine une invitation à participer à son quatrième acte, le 17 septembre.

Il y a à peine un an, au sortir du premier confinement, une centaine de collectifs en lutte répondaient à un premier appel à agir « contre la réintoxication du monde ». Puis les 17 novembre et 17 avril, malgré les restrictions sanitaires, cette constellation d’habitant-e-s, de paysan-ne-s, d’activistes persévéraient et renouvelaient leurs actions aux quatre coins du pays. Par leurs blocages, leurs rassemblements, leurs occupations, leurs irruptions dans l’espace public, en un mot leur résistance, ils et elles dessinaient une voie vers un monde s’émancipant des logiques marchandes et industrielles mortifères.

Aujourd’hui, alors que la crise COVID semble s’atténuer mais que la méga-machine repart de plus belle, nous appelons une nouvelle fois à agir, le 17 septembre, partout sur le territoire contre les sites et projets destructeurs du vivant et des solidarités sociales. Car tandis que la crise du sanitaire s’atténue, avec elle disparaissent aussi les promesses d’un « Monde d’Après  », s’extirpant de l’impasse de celui d’avant. Que ce soit par des plans de relance industrielle sans aucune remise en question, ou la nécessité fumeuse de rembourser une dette fictive, la classe dirigeante mondiale est unanime : il faut que la sacro-sainte économie reparte, vite et fort.

L’impératif de s’y soumettre coûte que coûte s’accompagne d’un zèle renouvelé à réprimer tout ce qui y ferait obstacle. On a vu, malgré les oppositions populaires, l’apparition d’un nouvel arsenal « légal » qui piétine allègrement la liberté de manifester, celle de la presse et ouvre à la possibilité d’expulser sans procédure toute occupation de logements vacants et de zones menacées. Le sentiment d’impunité policière est dorénavant encouragé au plus haut niveau de l’État. Après une année pendant laquelle se sont développés des mécanismes de contrôle inédit au nom de la crise sanitaire, le gouvernement agit comme si les habitudes de soumission devaient durer toujours et s’étendre à l’entièreté du champ social.

A celles et ceux qui croyaient encore qu’une loi climat pouvait améliorer la situation, les débats…

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Auteur: lundimatin