Agriculture, énergie : le plan de résilience du gouvernement critiqué par les écolos

Le plan de résilience du gouvernement ne convainc pas les écolos. Mercredi 16 mars, le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation Julien Denormandie et la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili ont présenté un cocktail de mesures pour faire face aux conséquences de la guerre contre l’Ukraine, et notamment à l’augmentation des prix de l’énergie.

En ce qui concerne l’agriculture, quatre mesures d’urgence ont été annoncées par Julien Denormandie : une remise de 15 centimes hors taxe pour le gazole non routier utilisé par les agriculteurs, la mise en place d’une aide financière pour les entreprises dont les charges en gaz et en électricité représentent plus de 3 % de leur chiffre d’affaires, une enveloppe de 400 millions d’euros pour les éleveurs confrontés à l’augmentation des prix de l’alimentation animale, et enfin le déblocage de 60 millions d’euros pour la prise en charge des cotisations sociales des exploitations.

Sur le plus long terme, le ministre a annoncé vouloir ouvrir de nouvelles négociations commerciales, et soutenir la production de protéines végétales sur le territoire. Julien Denormandie a également rappelé son souhait de « valoriser » les terres laissées en jachère pour la biodiversité. Ce projet, que la France compte défendre à Bruxelles, avait été critiqué avec véhémence par un collectif de vingt-six organisations environnementales, citoyennes et paysannes la semaine dernière. Ces associations ont dénoncé « l’instrumentalisation de la guerre en Ukraine par les tenants d’une agriculture productiviste ».

Au cours de son allocution, le ministre a assuré vouloir sécuriser l’approvisionnement en engrais chimiques, qualifiés de « nourriture des plantes »… quitte à adapter ou reporter les « mesures réglementaires » pouvant impacter leur disponibilité. Il a également annoncé vouloir accélérer la production d’engrais organiques et chimiques sur le territoire, dans le but de « sortir de notre dépendance de manière structurelle ».

« La résilience, ce n’est pas financer les conséquences des dépendances »

Cette approche de la résilience alimentaire a…

La suite est à lire sur: reporterre.net
Auteur: Reporterre