Générations Futures a suivi hier les débats en plénière au Sénat au sujet de la Loi « pour une Choc de compétitivité pour la ferme France » et le moins que l’on puisse dire c’est que nous n’avons pas été déçus. Malgré la mobilisation, contre cette Loi, dans les rangs des écologistes et de gauche (notamment Messieurs Labbé, Gontard et Tissot en tête), le Sénat, mené par la très conservatrice Sénatrice LR Sophie Primas, a voté cette nuit et à la majorité, la très régressive loi « pour une Choc de compétitivité pour la ferme France ».
Revenant sur de nombreux acquis (que Mme Primas avait elle-même pourtant soutenus en 2012 dans le cadre d’une mission Sénatoriale sur les pesticides [1]), les sénateurs et sénatrices de droite ont permis l’adoption d’articles inacceptables tels que :
- La ré-autorisation des pulvérisations aériennes de pesticides (article 8), qui sous couvert d’expérimentation et d’agriculture de précision, a obtenu un avis favorable du gouvernement
- La possibilité pour la restauration collective – pour atteindre les objectifs d’accès à des produits de qualité fixés dans le cadre la loi Egalim – d’avoir recours à des aliments issus d’une « démarche de certification de conformité des produits » mettant sur le même plan de durabilité des produits bio et des aliments qui n’ont pas démontré qu’ils avaient un impact positif sur l’environnement. Cet article n’a pas été soutenu par le gouvernement.
- La possibilité pour le ministre de l’Agriculture de suspendre une décision de retrait de pesticides prises par le directeur de l’ANSES (article 13). Sur ce point le gouvernement s’est dit favorable aux amendements de rejets de cet article qui n’ont cependant pas été adoptés.
- La fin de l’interdiction des rabais et ristournes et de la séparation de la vente et du conseil (article 18) qui vont inévitablement promouvoir l’usage des…
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Auteur: nadine
