Entre gens de bonne compagnie, l’affaire s’arrêterait là. Mais les dirigeants actuels d’Israël n’ont jamais assez de guerres à leur agenda. Au nord le Hezbollah, au sud le massacre des Gazaouis, à l’est des pogroms dans les villages de Cisjordanie. Et pourquoi pas une guerre apocalyptique avec l’Iran ? C’est leur raison de survivre, mais certainement pas celle d’Israël. Si la paix venait à s’installer, ils seraient comme des cyclistes qui s’arrêteraient de pédaler. Il n’y a donc rien d’autre à attendre dans le conflit avec la République islamique qu’un nouveau pas vers l’abîme. La gravité de l’attaque à laquelle se prépare le « cabinet de guerre » ne dépend que de la force de persuasion de Joe Biden, et des moyens logistiques dont il peut priver Israël.
Netanyahou est dans la main de ses alliés, colons d’extrême droite, dont dépend sa propre survie politique.
La séquence actuelle a commencé le 1er avril, lorsqu’Israël a commis un acte de guerre caractérisé en attaquant le consulat iranien de Damas. Cela sans susciter la moindre condamnation internationale. Dans la nuit du 13 au 14, l’Iran a fait ce qu’il ne pouvait pas ne pas faire en répliquant par une attaque spectaculaire, mais cousue de fil blanc. Israël et les États-Unis avaient été prévenus de l’heure et des moyens. Avait-on déjà vu dans l’histoire une attaque conçue pour échouer ? Le lendemain, le représentant de la mission iranienne à l’ONU s’est d’ailleurs empressé de rassurer son monde en déclarant que « l’incident était clos ».
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On a bien compris que Téhéran avait besoin de cette opération pour laver l’affront, et plaire à ceux qui soutiennent encore un régime honni. Avec…
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Auteur: Denis Sieffert