Alec Baldwin : quatre démissions dénonçant le manque de sécurité avant le coup de feu mortel

D’après plusieurs membres américains du puissant syndicat IATSE (Alliance internationale des employés de scène, de théâtre et de cinéma) et une enquête du LA Times, pas moins de quatre techniciens avaient démissionné le matin même de l’incident impliquant une arme à feu ayant coûté la vie à Halyna Hutchins, pour alerter notamment au sujet du manque de sécurité sur le tournage.

Leurs collègues syndiqués ont ainsi relayé sur Instagram ce message d’un des techniciens en question : « Toute l’équipe caméra avait quitté le plateau le matin même, pour cette raison précise. La veille, on avait tous écrit notre lettre de démission. Dedans, on a parlé de tout, des salaires pas versés depuis 3 semaines, de l’absence de prise en charge de l’hôtel alors qu’on avait négocié pour, du manque de mesures contre le COVID, et pour couronner le tout, du manque de sécurité sur les armes à feu ! L’absence générale de sécurité sur le tournage ! On a mis par écrit ce problème-là la veille, et on est partis ce matin à cause de ça ! On parle pas de ça dans les journaux. Ils ont fait venir quatre types pas syndiqués pour nous remplacer et ils ont voulu faire venir les flics pour nous virer. »

D’après les sources interrogées par le LA Time, alors que les quatre cameramans membres de l’IATSE regroupaient leurs affaires pour partir, plusieurs techniciens non syndiqués ont été amenés pour les remplacer, et l’un des producteurs aurait menacé les syndiqués de faire intervenir la sécurité pour leur faire quitter les lieux.

Six heures plus tard se produisait le coup de feu ayant coûté la vie à Halyna Hutchins, 42 ans, directrice photo à la carrière prometteuse, et membre de la section Local 600 de l’IATES, qui lui a rendu hommage. Cet incident, pour lequel une enquête est toujours en cours, intervient dans un contexte tendu pour l’industrie cinématographique et télévisuelle américaine, alors que les tournages reprennent dans des conditions sanitaires difficiles. Et qu’une grève historique vient d’être évitée au dernier moment, à la faveur d’un accord qui ne satisfait pas vraiment la base.



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Auteur: Anaïs Sidhoum