Alerte urgente contre folie sécuritaire des J.O.



Caméras de surveillance à Lyon près des Halles Paul-Bocuse /
Benoît Prieur

Sous prétexte des Jeux olympiques de 2024, une loi est en train d’être adoptée en catimini, autorisant la vidéosurveillance automatisée. Un pas de plus vers une société de surveillance intégrale, où des algorithmes décideront de ce que nos comportements pourraient avoir d’”anormal”. Des actions se préparent sur Montpellier

« Par moments, je me demande si la Réforme des retraites ne sert avant tout à dissimuler les autres lois gravissimes qui sont en train d’être adoptées, quasiment sans que personne n’en parle » souffle l’une des participantes à une réunion à La Carmagnole ce mardi 21 février 2023. Outre la loi anti-squats et anti-locataires, la loi anti-migrants, voici donc le projet de loi relatif aux Jeux olympiques et paralympiques de 2024. C’est dans la semaine du 13 mars que l’Assemblée devrait l’adopter, selon une procédure d’urgence devenue banale dans la version macroniste musclée du leurre institutionnel démocratique.

Plus précisément l’article 7 de cette loi (n°7, décidément…) inquiète. Il porte intégralement sur la sécurisation de ces événements. Les mesures qui y sont prévues sont annoncées “à titre d’expérimentation”. Mais bon, on sait qu’attendre de ce genre de mesures à l’essai : déjà à ce stade, il est prévu qu’elles s’étalent toute l’année suivante 2025, en concernant alors tout type de rassemblements populaires, sportifs, musicaux, marchés de Noël, etc.

La disposition principale : la légalisation de la vidéosurveillance automatisée. On sait que la vidéosurveillance traditionnelle est d’une “efficacité” ridicule, même aux yeux de ceux qui la prônent. On a donc trouvé la parade : ce n’est plus un œil humain qui s’attèlera à des centaines d’heures d’observation d’écrans, fastidieuse et aléatoire. Ce sont des algorithmes qui seront à même de détecter des comportements jugés suspects, et de déclencher l’alerte provoquant une intervention policière.

Que sont des comportements supects : évidemment écrire un tag sur un mur, mais aussi s’attarder longtemps en position statique, avoir l’air de se regrouper, s’asseoir au sol, faire la manche, avoir une démarche inhabituelle. On connaît les biais de ces “intelligences”, qui ont tôt fait de considérer que porter des dreads locks est suspect, avoir la peau basanée tout autant, et pourquoi pas une démarche rendue atypique…

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Auteur: Le Poing