#AlerteMytho 2: analyse du discours de la candidate Valérie Pécresse (Les Républicains) sur le thème de l’agriculture

Le moins que l’on puisse dire c’est qu’il y a du souci à se faire…

Cette seconde analyse d’#AlerteMytho décortique le discours de Valérie Pécresse, candidate Les Républicains, qui a eu lieu dans le Doubs le 14 janvier 2022. Elle y expose son programme agricole à travers une allocution véhémente et pleine de promesses économiques. Malheureusement, aucunes mesures environnementales ambitieuses ne sont mises en avant. Madame Pécresse promeut un modèle agricole, passéiste, semblable à celui existant sans aucunes alternatives durables et propose même des reculs par rapport à la situation actuelle..

 

La candidate LR affirme être “ l’avocate des préoccupations des agriculteurs et leur ambassadrice.” D’après elle, ce rôle consiste à être l’avocate des agriculteurs de l’agriculture dite conventionnelle (mais en réalité chimiquement intensive) et à maintenir le système agricole actuel à bout de souffle.

Stratégie de la ferme à la fourchette: un vision alarmiste

D’après madame Pécresse, la stratégie de la ferme à la fourchette (F2F) est une stratégie “qui programme l’attrition de la ferme européenne en coupant drastiquement ses moyens de production d’ici à 2030”. En réalité, la stratégie F2F est une stratégie qui a pour ambition d’accélérer la transition de notre système agroalimentaire européen vers un système alimentaire durable notamment en ayant un impact environnemental neutre ou positif et assurant pour tous la sécurité alimentaire, sans rendre les denrées alimentaires inabordables. Ainsi, aller dans le sens de cette stratégie et donner les moyens politiques, techniques et économiques pour qu’elle fonctionne, c’est assurer à l’Europe et donc aux Français une souveraineté alimentaire.

Madame Pécresse appuie ensuite son argumentaire contre la stratégie F2F en énumérant les résultats d’études d’impact : “ Résultat : pour les dix prochaines années, les premières études d’impact prévoient en Europe une baisse de la production de 12%, une baisse des revenus agricoles de 16% et une hausse des prix alimentaires de 17% ! “. Il est primordial de rappeler que ces chiffres proviennent de deux études : une portée par l’USDA (U.S. department of agriculture), ouvertement hostile à la stratégie Farm to Fork, et une autre menée par l’Université Wageningen, commandée par Croplife Europe qui, comme vous le savez, est le lobby européen de l‘industrie des pesticides. Ces deux…

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Auteur: nadine