Algérie-France, la maladie nationaliste

Les observateurs qui connaissent bien l’histoire des relations entre la France et l’Algérie le disent : la crise diplomatique que traversent les deux pays est la plus grave depuis l’indépendance. De fait, depuis la fin juillet 2024, il n’y a plus d’ambassadeur algérien à Paris. Il fut rappelé par Alger à la suite de la reconnaissance par le gouvernement français du plan d’autonomie marocain comme « seule base de règlement » du vieux conflit du Sahara occidental – 50 ans de lutte du Front Polisario pour un référendum d’autodétermination.


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En retour, la France a rappelé son ambassadeur. Depuis, l’aggravation des tensions s’est faite de part et d’autre de la Méditerranée au rythme de l’arrestation ignominieuse, le 16 novembre 2024, de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal ; de l’expulsion irrégulière d’un influenceur algérien pro gouvernement algérien le 9 janvier 2025 ; d’une attaque au couteau par un malade mental algérien sous OQTF ayant fait un mort et six blessés à Mulhouse ce 24 février 2025 ; d’une exacerbation de la question des obligations de quitter le territoire (OQTF) non acceptées par l’Algérie (chiffres pourtant comparables à ceux du Maroc et de la Tunisie) ; réunion d’un comité interministériel le 26 février sur le contrôle des migrations débouchant sur la menace de « dénoncer les accords de 68 » avec l’Algérie, etc.

Les mises en scène agressives à destination des opinions publiques nationales n’ont cessé de franchir des paliers.

Entre ces dates, les mises en scène agressives à destination des opinions publiques nationales n’ont cessé de franchir des paliers à coups de déclarations…

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Auteur: Catherine Tricot