Algues vertes : l’Etat condamné à revoir son plan de lutte contre les nitrates

Le tribunal administratif de Rennes donné raison à l’association Eau & Rivières de Bretagne. Face au scandale sanitaire et écologique des algues vertes, il a condamné l’État à revoir le plan de lutte contre les nitrates d’origine agricole dans un délai de quatre mois. Une victoire immense pour les associations de protection de l’environnement et les habitants touchés par cette pollution.

Saisi par Eau & Rivières de Bretagne, le Tribunal administratif de Rennes dans un jugement du 4 juin 2021 a condamné le Préfet de la Région Bretagne pour n’avoir pas adopté des mesures suffisantes de prévention des marées vertes.

En effet, la loi confie à l’État et précisément aux préfets la responsabilité d’adopter les mesures réglementaires nécessaires pour éviter la pollution des eaux par les nitrates à l’origine des marées vertes.

Et les préfets des départements bretons, « sous la pression du lobby de l’agriculture intensive » ainsi que le dénoncent les associations, refusent de prendre ces mesures.

La cour administrative d’appel de Nantes avait déjà le 1er décembre 2009 sanctionné le laxisme des préfets bretons et reconnu la responsabilité de l’Etat (CAA Nantes, n°07NT03775). Puis le 29 décembre 2014, sur recours de notre association, la cour d’appel confirmait quatre jugements du tribunal administratif de Rennes enjoignant aux préfets bretons de renforcer les programmes de lutte contre la pollution par les nitrates (CAA Nantes, n°13NT01552).

Le nouveau jugement rendu 4 juin par le tribunal administratif de Rennes confirme concrètement les critiques récemment émises par les rapports du Sénat et de la Cour des comptes sur l’insuffisance des plans algue vertes et de mesures contraignantes.

Des manifestants ont mis la tête dans le sable pour symboliser la politique de l’autruche de l’Etat français face au scandale – Crédit : Eau et Rivières de Bretagne

Le refus du Préfet de région de prendre des mesures de protection de l’eau sur les bassins versants à algues vertes, comme le lui avait demandé Eau & Rivières de Bretagne, est annulé.

Et le tribunal ordonne au Préfet de région de renforcer le 6e programme d’action dans un délai de quatre mois « par toute mesure de maîtrise de la fertilisation azotée et de gestion adaptée des terres agricoles dans les bassins versants situés en amont des sites littoraux concernés par les échouages d’algues vertes ».

« C’est une victoire historique qui conforte l’action…

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Auteur: La Relève et La Peste