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Peut-être habitez vous dans une ville ou un village dont le panneau signalétique d’entrée a été mis à l’envers. L’action menée ces derniers jours par les syndicats agricoles FNSEA et Jeunes Agriculteurs a été reproduite dans des centaines de communes françaises, avec deux mots d’ordre : « On marche sur la tête » et « Pas de transition sous pression ».
« Le mouvement veut dénoncer les incohérences politiques auxquelles est soumise l’agriculture française. “Toujours plus de normes, d’interdictions, de restrictions à respecter’’ », a ainsi expliqué la journaliste de L’Opinion, Emmanuelle Ducros, lors d’une chronique sur Europe 1, le 22 novembre dernier. Avant d’ajouter : « Un exemple, l’obligation de laisser 4 % des terres agricoles européennes en jachère, très mal comprise du monde agricole. C’est la PAC [Politique agricole commune, ndlr] qui l’impose. Absurde, disent-ils quand 900 millions de personnes manquent de nourriture dans le monde. »
L’idée que la France doit produire plus car des millions de gens meurent de faim, est un poncif des tenants de l’agriculture productiviste. Certes, la faim ne cesse de croître partout dans le monde. Mais le paradoxe est le suivant : alors qu’environ 820 millions de personnes dans le monde se trouvent en situation d’insécurité alimentaire, la production de denrées agricoles permettrait aujourd’hui d’en nourrir douze milliards, résume Olivier De Schutter dans son dernier ouvrage, Changer de boussole. La croissance ne vaincra pas la pauvreté (éditions Les Liens qui libèrent, 2023). En France, près d’une personne sur trois a du mal à se payer trois repas par jour. Pour les 9 millions de personnes vivant sous le…
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Auteur: Sophie Chapelle