Dans la voix d’Aline Larvet, l’enthousiasme est perceptible d’emblée. Quelques minutes seulement suffisent pour déceler son amour pour la terre, son désir d’apprendre autant que de transmettre. Difficile de croire, donc, que celle qui exerce désormais comme jardinière-paysagiste se trouvait il y a quelques années à peine parmi les rangs des élèves-officiers.
“C’est vrai que j’ai un parcours atypique, sourit-elle, mais je ne regrette rien. Mon histoire, c’est ce qui fait ma force.”
Son histoire, c’est d’abord celle d’une petite fille qui grandit aux alentour d’Angers, affairée à lire des livres autant qu’à construire des cabanes.
“J’aimais beaucoup jouer dehors, rembobine-t-elle, même si on ne peut pas dire qu’à ce moment-là, j’avais un rapport particulier à la terre. Mon grand-père maternel était agriculteur, avec des valeurs très fortes, mais ce n’est pas vraiment quelque chose que mes parents m’ont transmis.”
Adolescente, Aline Larvet dit surtout ressentir “une grande pression sociétale sur les épaules, une injonction à trouver sa place” qui la pousse à s’engager dans des études de droit, avant d’intégrer l’École des officiers de la gendarmerie nationale.
Là, “ça a été l’enfer pendant trois ans, lâche-t-elle. Je n’étais pas du tout à ma place. Je suivais un objectif qui n’était pas le mien.” Et de renchérir : “En fait, je m’étais complètement fermée à ma sensibilité, je m’étais aveuglée.”
Très affaiblie, elle finit néanmoins sa formation. “Je ne regrette absolument pas, assure-t-elle avec poigne. Je suis allée au bout de mes limites et j’ai failli me brûler les ailes, mais le fait de m’en être sortie m’a donné beaucoup de force. Ça m’a aussi permis de me réaligner avec ce que je voulais vraiment”.
Se rapprocher de la nature, donc, et trouver un métier qui ait enfin du sens.
Après une première formation en…
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Auteur: Cecile Massin