Allemagne : 3000 activistes ont bloqué des mines et centrales à gaz et à charbon

Ce week-end, près de 3000 activistes pour la justice climatique ont bloqué, seize heures durant, les infrastructures d’exploitation du charbon et de gaz dans le bassin minier de Rhénanie, en Allemagne. Nous relayons ici le résumé de leur weekend d’action pour exiger une stratégie climatique à la hauteur des enjeux actuels.

Alimentées par trois gigantesques mines à ciel ouvert, exploitées par la compagnie d’électricité RWE, les centrales à charbon de Neurath, Niederaußem et Weisweiler, émettent à elles seules 75 millions de tonnes de CO 2 par an.

Le plan national de sortie du charbon, adopté par l’Allemagne le 3 juillet dernier, alimente la colère des militant.e.s : « Cette loi est en fait un plan en faveur de l’extension du charbon ».

En cause, le calendrier retenu par les autorités. Celui-ci est prévu pour s’étaler… jusqu’en 2038. Plusieurs scientifiques s’alarment de ce rythme incompatible avec le respect des engagements pour maintenir le réchauffement en deçà de 1,5 °C.

« Lorsque les lois échouent, les activistes bloquent », répondent les participant.e.s à l’action Ende Gelände (« jusqu’ici pas plus loin » ) 2020.

Cette année, les activistes se sont organisé.e.s pour tenir compte de la crise sanitaire. Logé.e.s sur plusieurs camps de base n’excédant pas 100 personnes, ils et elles se sont ensuite réparti.e.s en 14 cortèges (contre 5 habituellement).

Parti.e.s à l’aube le samedi 26 au matin, les activistes ont occupé la centrale à charbon de Weisweiler, la centrale de Frimmersdorf, la soute à charbon de Garzweiler, les voies de chemin de fer, les courroies de transport de lignite mais aussi la centrale à gaz de Lausward et le chantier d’un gazoduc.

Auteur : La Relève et La Peste
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