Allemagne – l’incommensurable état de l’art

La nuit et le chaos font partie de moi. Je remonte au silence des étoiles. Je suis l’effet d’une cause du temps de l’univers et qui peut-être l’excède. Pour me trouver, je dois me chercher dans les fleurs, les oiseaux, les champs et les villes, dans les actes, les paroles et les pensées des hommes, dans la lumière du soleil et dans les décombres oubliés des mondes déjà péris.

Fernando Pessoa – Anarchisme

Dans cette urbe qui concentre tout en elle-même, l’ordre règne et oblige l’homme à obéir. On respire une sorte d’architecture cynique, alliée au temps des lumières, monochromatique, réflexe d’une morale oppressante. L’Art dans la polis, apparaît, se voit, et s’impose aux yeux de celles et ceux, qui comme les dieux, décident du sort de l’humanité.

Face à l’art élitiste, décadent et méprisant, les pauvres, sans peur, armés de courage, conscients que les amendes tuent plus l’âme que le portefeuille, créent de nouvelles intrigues anti-concentriques, chaotiques, anarchistes qui défient les désirs des riches et imposent les rêves des indécents. Cette urbe devient ainsi un support immense, où la notion de propriété privée se dissout dans un monde de liberté, de couleurs et de diversité.

Voici des fragments artistiques et des petits textes qui essaient de traduire la pensée derrière ces « images » de rue à Berlin, Hambourg, Fribourg et Munich.

 

I – Nous et eux

En 2017, un groupe d’experts des Nations Unies déclare à Berlin : « Les personnes d’ascendance africaine en Allemagne souffrent de discrimination raciale, d’afrophobie et de profilage racial dans leur vie quotidienne, mais leur situation reste largement invisible pour l’ensemble de la société. Le déni répété, que le profilage racial n’existe pas en Allemagne par les autorités policières et l’absence d’un mécanisme de plainte indépendant aux niveaux fédéral et étatique favorisent l’impunité ».

 

II – Fruit Lady

eMbi dans une interview pour le journal Fudder à Fribourg : « Je pense que le street art n’est pas seulement une forme d’art, mais aussi une partie d’une sous-culture que divers groupes se sont appropriée, afin de pouvoir exprimer leur créativité. C’est une sorte de rébellion contre la vie quotidienne et leur environnement gris. Le street art est également utilisé comme porte-parole : ce qui est un « graffiti » incompréhensible pour une personne, est un message ou une inspiration pour une autre.« 

 

III – Keine macht den drogen fahndern

Keine macht den…

La suite est à lire sur: www.lamuledupape.com
Auteur: Ricardo Parreira