« Allocations contre travail » : LCI déraille encore…

« Je vous garantis désormais une vigilance renforcée » clamait Julien Arnaud le 6 septembre, après une grosse erreur diffusée sur LCI. Patatras, une semaine plus tard, son acolyte David Pujadas – et son équipe – se font les chefs d’orchestre d’un odieux concert de désinformation…

Ainsi, dans son émission « 24H Pujadas » du 12 septembre, David Pujadas annonce investir « ce débat brûlant » qui va servir de « toile de fond du débat de la réforme sur l’assurance chômage », à savoir la différence de revenus issus de « l’assistance » et ceux issus de l’emploi…

Et d’introduire ainsi : « Cette différence est-elle trop peu marquée pour encourager le retour à l’emploi ? »

Sujet « brûlant » s’il en est, puisqu’il s’agit de répondre à la question : « Y a-t-il oui ou non des situations où l’avantage financier à travailler n’est pas si évident par [rapport à] l’avantage financier à ne pas travailler ? » Et de plastronner : « On va établir la vérité des chiffres ».

S’ensuivent alors « Les indispensables », une séquence préparée par Quentin Bérichel, un « petit travail de mise à plat » précise Pujadas, qui s’est fait avec l’aide de Pascal Perri, éditorialiste économique de LCI… Une précision qui n’est pas anodine, comme on va le voir.

Sont alors présentés « deux cas concrets », résumés sous forme d’infographies (voir ci-dessous), comparant les revenus d’une personne seule au SMIC et ceux d’un chômeur (tous deux avec 2 enfants), puis ceux de deux couples (tous deux avec 2 enfants), au smic pour l’un et au chômage pour l’autre.




Dans le premier cas, la situation ne permettant pas d’attester un « avantage financier à ne pas travailler », Pascal Perri explique qu’« il y a des situations différentes entre les travailleurs et les chômeurs. Puisque lorsque l’on est travailleur, des frais supplémentaires s’ajoutent, dans bien des cas. » Car « le plus choquant dans tout ça – comme il l’énoncera plus tard – c’est que, pour aller travailler, il faut investir » : « Exemple avec la garde d’enfants. […] il faut également compter les frais de transport ». C’est bien connu, les chômeurs restent à la maison et se déplacent tous gratuitement !

L’éditorialiste économique de LCI poursuit et va jusqu’à affirmer – sans aucune contradiction : « Les personnes qui sont par exemple au RSA peuvent bénéficier de l’Aide médicale d’État. Y a pas de reste à charge…

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Auteur: Nils Solari Acrimed